Mahajanga - Une incarcération massive pour crime


Inculpés pour incendie volontaire à Port-Bergé, trente-deux membres du fokonolona ont été mis sous les verrous, à Mahajanga en juillet. Dans une mutinerie datant du 22 juin, trente-deux membres du fokonolona, parmi les centaines soupçonnées d'avoir allumé des feux au bureau et à la résidence du chef de district de Port-Bergé, se sont fait arrêter. Ils ont été mis en examen pour destruction volontaire par incendie et association de malfaiteurs, comme l’a annoncé notre source près du parquet de Mahajanga. Ils ont été placés en détention provisoire après avoir été déférés au début de juillet. Les bâtiments en question ont été réduits en cendres, du fait qu’aucune intervention n’a pu être faite face à la rage populaire. Au départ, leur motivation était de revendiquer la libération de leurs compatriotes jetés en prison pour violation d’une aire protégée, mais cela s’est soldé par ce désastre. Culture sur brûlis Originaires de la commune rurale de Tsimia-Andranomena I, district de Port-Bergé, ces gens se sont d’abord rués vers la brigade de la gendarmerie alors que leurs collègues venaient à peine d’avoir comparu au parquet et ont été écroués. «Excédés, ils se sont finalement tournés vers le chef du district qui fait partie des gestionnaires de l’aire protégée », a raconté une source sécuritaire. Environ cinq cents individus sont venus nombreux chez lui pour réclamer sa tête. La distension l’avait immédiatement fait fuir. Il est allé se réfugier chez un proche pour échapper à la vindicte. Ayant paré au plus pressé, l’autorité locale a sauté le pas pour libérer tout de suite les prévenus. Quant aux incendiaires, ils ne savaient, néanmoins, à quelle sauce ils seront mangés, selon les vocabulaires d’un proche du chef de district, interrogé sur les faits. Une arrestation massive s’en est suivie. «Les biens saccagés estimés à des millions d’ariary ne sont plus récupérables », a signalé le même interlocuteur. Aux dernières nouvelles se rapportant à la situation actuelle, le calme semble de retour à la suite d’une mesure de sécurité renforcée. Une sensibilisation auprès des villageois de Tsimia sur l’interdiction de culture sur brûlis dans les sites protégés, origine du récent tumulte, a été faite. L’ouverture du procès des trentaines de prévenus n’a pas été dévoilée par le Parquet.  
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