Hécatombe d'Ankazobe - Une brigade d’enquêteurs mobilisée


Le propriétaire du Boeing qui s’est renversé a été enquêté à sa sortie d’hôpital. Le bus ne lui appartenait pas encore lorsque le contrôle technique a expiré en 2015.Tournant  de l ’ enquête sur l'embardée d’un b u s à é t a g e , ayant fait vingt-et-un mort et cent dix-huit blessés à Ankazobe, le 2 août aux petites heures. Dépêchée à Soavinandriana pour procé- der aux auditions, une brigade d’enquêteurs de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale d’ Ankazobe, saisie de l’affaire, est toujours sur place. Diacre au sein de l’Église de Jésus Christ à Madagascar dans la ville de Soavinan- driana, le propriétaire du mastodonte accidenté et qui, de surcroît, était au volant avant que le pire ne se produise a été interrogé par les gendarmes. Sérieusement touché à la poitrine après la tragique sortie de la Mercedes Neoplan, dont il était le chauffeur au moment des faits, il a repris du poil de la bête après quelques jours de mise en observation médicale. « Ce diacre de la FJKM Soavinandriana venait de faire acquisition du bus lorsque l’accident s’est produit. Il en est devenu propriétaire depuis à peine quelques mois », lâche le pasteur Andriambololona Ravokatra, pasteur de la FJKM Amboankazo dans le synode de Soavinandriana. Membre du comité central des jeunes chrétiens (STK) de Madagascar, son épouse, également pasteur, était pié- gée avec leurs deux enfants dans les entrailles de l’auto- bus, lorsque le périple à Mahajanga des membres du STK et des scouts du synode a viré à l’hécatombe. La décla- ration de l’homme d’église sonne comme un coup de massue qui s’abat sur le colo- nel Gélin Ranedison, chef des centres de visite tech- nique d'Antananarivo, qui, dans une conférence de presse qu’il a donnée vendredi, a signifié que la dernière visite technique enregistrée du véhicule impliqué dans l ’ a c c i d e n t re m o n t e a u 2 9 o c t o b r e 2 0 1 4 , p o u r expirer le 28 février 2015. Mécénats D’après les explications du pasteur Ravokatra, le dia- cre, sur qui de lourdes incri- minations sont portées, n’était donc pas encore propriétaire de la Mercedes lorsque le contrôle technique a expiré en 2015. L’étau peut, par contre, se resserrer autour des anciennes propriétaires. Candidat malheureux aux dernières législatives à Soavinandriana, le diacre cloué au pilori est connu pour ses mécénats. «Il sest proposé de conduire l e s f i dèles à Mahajanga sans en tirer né- fice. De toutes les personnes qui étaient du voyage, seul le quart a payé. Mais encore, ce n’était qu une participation aux carburant. Pour rejoindre en taxi-brousse la ville des Fleurs depuis Ampefy, il faut prévoir au moins 70 000 ariary. La participation au financement du voyage s’élevait, par ailleurs, autour des 40 000 ariary pour l’aller-retour», se défend le pasteur. Trahi par sa dévotion, le propriétaire du bus à étage t o u t e f o i s c o m m i s u n e infraction en embarquant cent trente neuf passagers, soit soixante personnes de trop par rapport aux soixante- dix-neuf places assises auto- risées dans la carte grise. Des signes avant-cou- reurs sont apparus avant que le drame ne survienne à Sambaina Ankazobe. Avant de poursuivre sa route sur la RN 4, le géant de routes a fait un arrêt à Imerintsiatosika puis à Anosibe, pour véri- fier le circuit d’échappement ainsi que le système d’air qui actionne les freins mais un problème persistant a eu raison de lui au point kilo- métrique 72. Andry Manase    
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