Antohomadinika - Un étudiant assassiné, sa tante disparue


Des détrousseurs ont frappé et tué, hier, aux petites heures. Un étudiant du CNTEMAD a trouvé la mort tandis que sa tante est portée disparue. Une scène à fendre le cœur. Tôt hier matin, le corps inerte de Jean Gabriel Randriamanampisoa, étudiant en première année de gestion au Centre National de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD), a été retrouvé gisant dans une mare de sang, près des voies ferrées à Antohomadinika. Ce jeune homme de vingt-trois ans a été tué d’un coup de sabre en pleine poitrine. Après lui avoir ôté la vie, son bourreau a jeté l’arme du crime tout près de sa dépouille. « La lame mesurait environ 30 centimètres, la moitié était maculée de sang », relate Jean de la Croix Ravoajana-hary, oncle du défunt. Le sort de Marie Raharimalala, tante de la victime est, par ailleurs, incertain. Cette quadragénaire était en compagnie de l’étudiant lorsque l’agression mortelle a été perpétrée. Le crime a été commis aux alentours de 5 heures du matin. « C’est l’œuvre de détrousseurs », lance Jean de la Croix Ravoajanahary. « Mon neveu a été dépouillé de tout ce qu’il avait sur lui. On lui a dérobé argent et téléphone avec les objets de valeur à portée des mains. Son sac à dos a été retrouvé dans un canal des environs. Les malfaiteurs l’ont fouillé pour ensuite faire main basse sur tout ce qui avait la moindre valeur », poursuit ce proche du défunt. Jean Gabriel Randria-manampisoa est originaire de Tsiroanimandidy. Après y avoir passé la fête nationale, il est revenu à Tana pour la reprise des regroupements au CNTEMAD lorsque la mort l’a happé. Indices «Il a fait le voyage avec sa tante. Le taxi-brousse à bord duquel ils se trouvaient est arrivé à la gare-routière d’Andohatapenaka dans la soirée de dimanche. Il m’a joint au téléphone pour me demander de venir les chercher après m’avoir informé qu’ils avaient beaucoup de bagages », confie Jean de la Croix Ravoajanahary. Pour raison de sécurité, le jeune homme et sa tante ont passé la nuit au stationnement. « Au crépuscule, vers 5 heures du matin, j’ai quitté la maison pour les prendre. Je les ai cherchés partout mais en vain. Peu de temps après, j’étais pétrifié lorsqu’on m’a téléphoné pour m’informer que mon neveu venait d’être retrouvé mort », se désole Jean de la Croix Ravoajana-hary. Alertée, la police s’est précipitée sur place pour faire le constat. Le défunt a été pris en chasse par les détrousseurs avant qu’ils ne le sabrent en pleine poitrine après l’avoir attrapé. L’une des chaussures des malfaiteurs a été, par ailleurs, découverte à une centaine de mètres de la dépouille. La lame de l’arme du crime est rouillée selon les enquêteurs. Des enquêtes de voisinage ont été effectuées pour remonter de fil en aiguille jusqu’à l’escouade de détrousseurs qui a sévi.
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