Travail domestique - Reprise des autorisations de migration


La migration de travail devrait bientôt reprendre. Le ministère chargé de l’Emploi considère qu’envoyer des travailleurs à l’étranger est bénéfique pour le pays. Le ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle annonce la levée de la suspension du travail migrant dans les pays « interdits ». L’annonce en a été faite, jeudi, à Ampefiloha, au cours d’une conférence de presse. À entendre les responsables du ministère, « tout citoyen malgache désirant travailler à l'étranger devrait avoir le droit d'y aller, à condition qu'il ait le potentiel pour occuper le poste demandé, qu’il puisse s'exprimer avec la langue utilisée dans le pays où il veut travailler ». Après plusieurs années de suspension, la migration de travail dans les pays étrangers, même ceux qui sont à risque, devrait ainsi reprendre. Et ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour des travailleurs qui, selon Lydia Raharimalala, sont reconnus pour « leur habileté et leur intelligence ». Celle-ci soutient, par ailleurs, que les avantages sont nombreux pour les Malgaches. Pour éviter que les drames survenus dans certains pays, ayant tué jusqu’à 30 travailleuses et traumatisé plusieurs autres, ne reprennent, le ministère chargé de l’emploi, désormais chargé de la délivrance des autorisations, préconise certaines conditions. Car « migrer à l’étranger doit être une opportunité et non pas perçu comme un malheur », a indiqué la ministre. Critères C’est ainsi que les candidats doivent suivre une formation en rapport avec le poste demandé. Ladite formation est délivrée par le ministère en collaboration avec l’agence de placement. Ce sont les deux entités qui procèdent ensuite à la sélection. L’autorisation d’opérer dans le placement des travailleurs à l’étranger n’est, d’ailleurs, pas donnée à n’importe quelle agence. Selon Noelison Rabearivelo, directeur général de la promotion de l’emploi au sein du ministère, les agences autorisées à envoyer des travailleurs à l’étranger doivent également répondre à un certain nombre de critères. Ceux qui obtiennent un agrément doivent, d’ailleurs, renouveler celui-ci tous les deux ans. Avant de lever la suspension, le ministère chargé de l’emploi a procédé au renouvellement des agréments, et à en croire le directeur général de la promotion de l’emploi « sur les 40 agences de placement existantes, seules onze ont pu être à nouveau agréées ». Mais même quand celles-ci sont opérationnelles, elles doivent obéir à des règles de fonctionnement très strictes. DÉLIVRANCE DE PERMIS Ce que les inspecteurs du travail craignaient est bien arrivé. Le ministère chargé de l’Emploi est désormais le département chargé de signer l’envoi des travailleurs à l’étranger. C’est également ce ministère qui octroie le permis de travail aux étrangers qui envisagent de travailler à Madagascar. « Le code du travail confie ces tâches au ministère chargé de l’emploi », a souligné Noelison Rabearivelo. Celui-ci indique également que « l’autorisation et les permis sont délivrés à des gens qui sont encore sans contrat de travail, et qui, de fait, se trouvent encore sous la responsabilité du ministère chargé de l’Emploi ». Il ajoute, par ailleurs, que disposant des statistiques sur les compétences des Malgaches, le ministère de l’Emploi est la seule entité compétente à refuser un permis de travail à un étranger. « À partir du moment où dans notre base de données, nous voyons que le secteur peut être pris en charge par des Malgaches, nous verrons s’il faut ou pas accepter de recruter des étrangers ». « Ce code a été adopté à l’époque où les deux départements, travail et emploi, étaient regroupés dans un seul ministère », avait soutenu Hanitra Razakaboana, présidente du syndicat des inspecteurs du travail. Celle-ci, au cours d’une récente émission Salangalanga, avait soutenu que « les autorisations et les permis relèvent des inspecteurs du travail, ceux à qui on va les donner étant déjà sous contrat ». Helifetra Randriaminovololona
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