Habitation - Démolition musclée à Soanierana


Des maisons ont été démolies à Soanierana, hier. La démolition a conduit à un affrontement entre propriétaires et éléments des forces de l'ordre. Le quartier de Soanierana s'est transformé en une scène d'affrontement entre des citoyens et des éléments des forces de l'ordre, hier. Les premiers sont des habitants de Soanierana qui ont protégé leurs habitations, objets de démolition à la suite d'un verdict du tribunal à Anosy. Les seconds sont des éléments de la Police nationale, venus « pour défendre l'huissier de justice exécutant ce verdict et pour contrôler tout mouvement afin d'éviter des émeutes », comme l'a précisé le commissaire Alexandre Ranaivoson, responsable de la communication de la Police nationale. « Nous habitons cet endroit depuis 1972. Nous ne comprenons pas pourquoi notre maison est concernée par cette démolition. Nous avons même le titre du terrain», explique Olivier Rasolonjatovo, un des propriétaires. Ces derniers ne se sont pas laissé faire. Ils ont tenté de se lever contre cette démolition. C'est là que les éléments des forces de l'ordre sont intervenus. Ils ont bousculé la foule en furie, et auraient tiré quatre coups en l'air pour les disperser. Quelques-uns de ces contestataires auraient été blessés, pendant cette bousculade à savoir, un homme qui a filmé la démolition, via son appareil téléphone. « On m'a frappé sur une épaule et on m'a pris mon téléphone », précise Ginot, un  propriétaire. Des sans-abri Au total, cinq maisons ont été démolies pendant cette opération, selon Olivier Rasolonjatovo, un des propriétaires. D'autres indiquent qu'il y en avait une dizaine. « Il ne nous reste plus rien, la plupart de nos affaires sont entassées au fond des décom­bres », déplore Hanta Randria­narisoa, très affectée. Une trentaine de personnes sont, par ailleurs, sans-abri, après la démolition de ces maisons. Les victimes ont essayé de consulter le chef du fokontany sur place, mais le bureau de ce dernier a été fermé, lorsqu'elles y débarquaient. Vendredi, ces propriétaires d'habitation démolies ont déjà reçu une lettre les avertissant de quitter les lieux dans les 48 heures qui suivent. Ils ne se sont pas souciés de cette lettre, croyant qu'ils avaient le droit d'occuper ce terrain. Le nouveau propriétaire n'était pas sur place, hier, pour donner sa version des faits. Miangaly Ralitera
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