Comores - L’Afrique de l’Est en modèle


Le bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Est de la Commission économique pour l’Afrique, a organisé son 21e Comité Intergouvernemental d'Experts aux Comores. Trois jours de rencontres autour des freins et accélérateurs de croissance en Afrique de l'Est. Ce fut l'occasion pour les Comores d'apprendre de ses voisins continentaux. À l'issue des différents débats, la CEA est optimiste quant à l'objectif des Comores d'émergence pour 2030. Les Comores détiennent déjà, de manière naturelle les clés de leur croissance, reste à les développer. Selon Andrew Mold, le directeur du bureau sous régional de la CEA, le tourisme peut devenir le coeur de l'économie comorienne. « Nous avons eu des discussions sur la manière de renforcer le secteur privé, de profiter de l'économie bleue : tous les atouts de l'environnement marin et nous avons aussi parlé du tourisme. Le fait que l'île Maurice et les Seychelles aient actuellement beaucoup plus de touristes ne signifie pas que les Comores ne peuvent pas -aussi- commencer à augmenter le nombre de ses visiteurs. Nous étions très impressionnés par la volonté du gouvernement d'écouter. » Les entrepreneurs comoriens émettent davantage de réserves à l'instar d'Hissane Guy, la présidente d'EFOICOM, l'antenne comorienne du réseau d'entreprenariat féminin de l'océan Indien. Partenariat public-privé « Il faut que l'état reprenne ses prérogatives. Je pense qu'il faudrait que l'État ait cette conviction qu'un partenariat public-privé est désormais indispensable. On ne peut pas faire de formation sans consulter le secteur privé, qui ne demande qu'à renforcer ce dialogue. » Côté secteur public, on botte en touche pour la défaillance du système de l'éducation. L'économiste Soilihi Mohamed Djounaid directeur de la fonction publique préfère se concentrer sur la fructification de l'argent de la diaspora. « Ça c'est la patate chaude à chaque fois. Secteur public c'est vrai...mais l'université à l'heure actuelle c'est une institution qui est autonome. Beaucoup d'exemples ont été développés au niveau des panels de discussions sur la mobilisation des fonds de la diaspora. Si on s'applique, avec rigueur, on peut réussir à canaliser ces fonds vers des secteurs beaucoup plus productifs. » Secteurs privés et publics ne parviennent pas à appliquer leurs engagements, ce qui semble être le frein le plus robuste. © RFI
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