La Réunion - Les migrants sri-lankais placés en zone d'attente


Transférés du Port à Gillot samedi matin, les huit migrants sri-lankais ont été placés en zone d'attente. Comme le prévoient les textes s'agissant d'étrangers ayant tenté d'entrer de façon irrégulière sur le territoire et ne pouvant donc faire l'objet d'une mesure d'obligation de quitter le territoire français (OQTF), les huit migrants sri-lankais pourront être maintenus quatre jours dans cette zone internationale, avec possible prolongation par le juge des libertés et de la détention pour deux fois huit jours, plus six jours encore en cas de demande d'asile tardive. Durant cette période, la préfecture va tenter de trouver les moyens de réacheminer les migrants vers leur pays d'origine. À moins qu'ils ne formulent entretemps une demande d'asile en bonne et due forme, qui interromprait la procédure de réacheminement, une "pure mesure frontalière" selon une source proche du dossier. En attendant, ils ont la possibilité de recevoir la visite d'associations, d'un avocat ou d'un médecin pour s'assurer de leur bonne santé. Ces dernières 24 heures, les agents de la police aux frontières sont parvenus à identifier clairement les huit personnes, dont un mineur accompagné d'un membre de sa famille. La plupart disposaient de documents d'identité jugés authentiques. S'ils venaient à formuler une demande d'asile, ce qui semble très probable après les 4 000 km et vingt deux jours de mer parcourus, c'est potentiellement une autre longue route, administrative celle-là, qui attend désormais les huit hommes. S'ils suivent le même parcours que les six précédents Sri-lankais secourus au large de La Réunion en mars dernier, l'affaire pourrait prendre plus de six mois. En effet, les dossiers de demande d'asile de leurs compatriotes sont toujours en cours d'instruction par l'Ofpra, l'office français de protection des réfugiés et apatrides. Ces derniers sont toujours logés dans l'Ouest, quatre à l'Ashram du Port et deux autres dans des logements à Plateau-Caillou. Selon nos informations, les huit hommes retenus à Gillot n'avaient reçu aucune visite au cours de la journée d'hier, leurs auditions se poursuivant auprès des services de la police aux frontières. Ils auraient indiqué avoir payé un passeur jusqu'à 4 000 euros pas personne pour ce voyage clandestin. © JIR
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