Pollution de l'air - Antananarivo couverte d’une voile de fumée


Le problème de la pollution de l'air est de nouveau à l’ordre du jour dans la capitale. Beaucoup souffrent de maladies respiratoires. Du brouillard fin, comme de la fumée, couvre Antanana­rivo, depuis quelque temps. On le constate, notamment, lorsqu'on est en dehors de la ville. Il n'y a ni grand incendie ni feux de brousse aux environs de la capitale, pour provoquer cette voile de fumée. Il s'agit simplement de pollution de l'air due au gaz d'échappement des véhicules à quatre roues et des deux-roues circulant dans la capitale, selon l'explication d'un scientifique. « Normalement, lorsqu'il fait froid, les gaz d'échappement des véhicules s’élèvent dans les airs. Mais actuellement que le temps commence à se réchauffer, ils descendent. C'est pour cela que nous apercevons ces fumées, en ce moment », détaille-t-il, hier. Cette pollution de l'air affecte la santé, surtout, lorsqu'on circule souvent dans le centre-ville. «Je me suis déplacé à moto dans le centre-ville, hier et ce jour (ndlr : mardi et mercredi). Depuis, je tousse et mes poumons semblent obstrués », raconte Ialy Rama­nan­tenasoa. Beaucoup souffrent de maladie respiratoire. Ainsi, au centre hospitalier universitaire Mère- enfant à Ambohimiandra, plus de la moitié des patients en sont victimes. Cause de morbidité Cela a failli coûter la vie à un nourrisson de cinq mois, il y a quelques jours. « On a été obligés de le mettre sous respiration assistée car il a suffoqué. Selon le diagnostic des médecins, il n'a pas supporté la pollution de la ville », relate Vonjy Rasolofomanana, mère du bébé. Un pédiatre indique qu'il y a vingt ans, la diarrhée figurait parmi les causes principales de morbidité infantile. Aujourd’hui, ce sont les maladies respiratoires qui tuent plus les enfants, surtout les moins de trois mois. « On a toutefois besoin d'une analyse scientifique pour confirmer la relation entre les problèmes respiratoires et la pollution de l'air », précise-t-il. Pour d'autres scientifiques, il n'y a pas de doute, le gaz d'échappement, notamment, celui des scooters met en péril la santé, dont l'appareil respiratoire. «L'huile utilisée avec l'essence qui brûle lorsque le moteur tourne est très dangereuse », indiquent-ils. Par ailleurs, l'émanation des ordures et de toutes les saletés qui s'entassent un peu partout, ne doit pas être négligée car elle pollue aussi l'air. Des médecins recommandent à tout un chacun d'éviter les moisissures, la combustion de charbon de bois à la maison, de boucher le nez et la bouche lorsqu'on se trouve dans un endroit très pollué comme sous un tunnel. Une mesure politique drastique devrait être, en outre, envisagée pour faire face à l'accentuation de cette pollution. En Chine, les scooters à essence sont remplacés par des scooters électriques, face à la hausse du taux de pollution de l'air.  
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