Grosse saisie à Maevatanàna - Plus de cent tonnes de riz confisquées


Depuis samedi dernier, cent vingt-cinq tonnes de riz pourri destiné à différents marchés sont mises sous scellés à la gendarmerie de Maevatanàna. C’est un tas de riz moisi qu’ont transporté quatre semi-remorques en provenance d’Antsiranana, successivement interceptés à Maeva­tanàna, depuis samedi 4 août. Ces denrées impropres à la consommation pèsant cent vingt-cinq tonnes sont maintenant confisquées dans les locaux de la gendarmerie locale. « Nous attendons encore la décision et le rapport du ministère du Commerce avec celui de l’Agriculture », a indiqué le commandant de compagnie de Maevatanàna, hier au téléphone. Ces produits alimentaires auraient été mis sur des différents marchés de la capitale et dans le Vakinan­karatra. « Ils sont carrément immangeables », avoue le commandant. Quant aux transporteurs, ils ont été acquittés après le déchargement des sacs du riz. Aucun placement en garde-à-vue ne leur a été signifié, suite au contrôle par les éléments de la brigade police de la route (BPR). « Vu le contrat, ils ne faisaient que transporterer ce qu’on leur a été confié », a précisé un gendarme de la BPR. D’après les premiers indices, ces centaines de tonnes de riz gâté appartiendraient à une seule personne dont l’identité n’a pas encore été dévoilée. Aux dernières nouvelles, ce propriétaire résidant à Antsiranana a déjà été avisé de la saisie et convoqué par la gendarmerie de Maevatanàna. Renseignements « Les mastodontes ont été immobilisés grâce à la clairvoyance de la BPR, appuyée par les renseignements d’un indic », a signalé un officier supérieur du groupement de Betsiboka. Dans un premier temps, deux poids lourd ont été soumis au contrôle et l’on a mis la main sur les soixante tonnes. Puis, deux autres se sont facilement livrés au pointage où encore soixante-cinq tonnes ont été saisies, selon les explications reçues. Cette affaire sera renvoyée devant la justice dès que l’enquête sera terminée. Pour le moment, ce riz semble importé, comme l’indique un expert du ministère de l’Agriculture. « Plus il est avarié, plus il est dangereux, voire toxique. Au final, il ne peut plus être transformé en provende. Une expertise en laboratoire est en cours et on attend le résultat », explique-t-il. « Une mesure répressive suivra et l’inspection sur le marché sera renforcée », lance notre interlocuteur près du ministère du Commerce et de la consommation d’Antananarivo, hier.  
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