La Réunion - Des marins malgaches dans la précarité totale


Soixante marins malgaches vivent dans des conditions catastrophiques sur le port. Ils travaillent pour l’armateur Enez du groupe Réunimer. Une soixantaine de marins malgaches vivent dans des conditions très précaires sur le port. L'un d'entre eux vient de porter plainte auprès du procureur de la République contre l'armateur propriétaire des navires: l'armement Enez qui fait partie du groupe Réunimer. Il l'accuse de ne pas respecter non plus les salaires minimum. Il ne fait pas bon être marin malgache au port. Depuis plusieurs mois, certains des marins embauchés sur les navires du groupe Réunimer, via une société de «manning» malgache (entreprise de travail maritime), sont entrés en rébellion contre des conditions de vie qu'ils jugent indécentes et un salaire de misère. Grand dénuement Ils sont une soixantaine à vivre dans le plus grand dénuement durant six mois de l'année. Alors que les marins français rentrent chez eux entre deux marées, ils sont contraints de rester à bord des navires car ils ne disposent que d'un visa de transit leur permettant d'aller de l'aéroport au bateau. Excédés, ils ont alerté le comité des pêches qui leur a conseillé de se tourner vers un avocat. La CFDT a même écrit un courrier à l'inspection du travail. Sébastien Camus, président de Réunimer, conteste formellement toutes ces accusations et parle de «règlement de compte». «Il n'y a aucune différence de traitement entre les marins français et les marins malgaches qui utilisent les mêmes cuisines, les mêmes douches et les mêmes couchettes. Nous respectons ce que prône la convention 188 de l'organisation mondiale du travail autant sur les salaires que sur les normes de nos bateaux qui ont été contrôlés l'an dernier par les services de l'État.» L'un des marins a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République début mai, il a été rejoint dans sa démarche par deux de ses collègues et certains marins d'un autre armement réunionnais de pêche hauturière. © JIR
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