Transport - Les voyageurs aux abonnés absents


Les revendications politiques ont de l'impact sur le transport. Les voyageurs baissent dans les gares routières. Inquiétant. Le déplacement vers la capitale se ferait de plus en plus rare. Dans les régions, on aurait peur d'aller à Antananarivo-ville, à cause des manifestations politiques qui s'y tiennent. Les départs aux stationnements régionaux et les arrivées aux gares routières et stationnements d'Antanana-rivo auraient, ainsi, diminué. « Nous n'arrivons même pas à remplir un véhicule en une journée. Dans cette période d'avril-mai, pourtant, les clients sont nombreux. C'est l'ouverture de la saison», avance Rado Ramanamahefa, transporteur d'une coopérative de transport reliant Antanana-rivo et Toamasina, qui n'a pas bougé de chez lui depuis plus d'une semaine, faute de clients. « Même les marchandises, que nous transportons de temps en temps, lorsqu'il n'y a pas de clients, n'existent pas », lance un autre transporteur. La majorité des usagers des transports en commun nationaux seraient des spéculateurs. Ils viennent faire des achats dans la capitale pour revendre leurs marchandises dans leur ville, ensuite. «60% de nos clients sont des commerçants. Ils évitent de venir ici à cause de ces manifestations politiques. En plus, ils croient que tous les magasins dans le centre-ville, comme les centres commerciaux de Behoririka et de Soarano, sont fermés », indique Fredinard Rakotoarimanana, président de l'Association des Transporteurs de Madagascar (ASTRAM). Cet opérateur de transport se plaint, également, de l'impact de cette baisse de clients. « Mes véhicules travaillent pour cinq destinations. A peine si un véhicule part par jour», regrette-t-il. En péril Cela fait quelques semaines que les activités de transport en commun sont en difficulté. « Les transporteurs sont prêts à travailler. Ce sont les voyageurs qui manquent », enchaine Fredinard Rakotoarimanana. La situation semblerait empirer, avec l'extension des revendications dans les régions. «Ces commerçants ne se sentent pas en sécurité. Ils préfèrent rester chez eux, tranquillement, jusqu'à ce que la situation se calme », renchérit ce président de l'ASTRAM. À ce rythme, c'est l'économie du pays qui sera mise en péril. Les députés ne comptent pas désister et veulent aboutir leur revendication. Miangaly Ralitera
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