Ambanja - La prison surpeuplée


Les détenus de la maison d’arrêt de la capitale mondiale du cacao vivent très à l’étroit. Le chef de l’établissement essaie de rendre leur condition vivable. Comme l’ensemble des maisons d’arrêt de Madagascar, l’établissement pénitentiaire d’Ambanja est en situation de surpopulation carcérale depuis plusieurs années. Le taux d’occupation est de plus de 200 %. Actuellement, la prison de Sambirano compte 411 détenus pour une capacité de 125 places. Parmi eux, on compte dix-sept mineurs, vingt femmes et vingt-quatre condamnés à perpétuité. En outre, deux femmes avec leurs enfants y purgent leurs peines. Elles étaient toutes enceintes avant d’être placées en mandat de dépôt. « Nous avons atteint un pic insupportable » a expliqué Moandjee Tahindraza, chef de la maison d’arrêt, en racontant la situation carcérale lamentable dans cette prison. Selon lui, seulement 30% des détenus ont été jugés. L’établissement, situé au cœur de la ville d’Ambanja, n’est pas du tout sécurisé faute de matériel et d’équipements adéquats. Les quarante agents pénitentiaires ne possèdent que des munitions de cinq balles de chaque pour assurer la sécurité. Selon toujours les explications du « gardien chef », son équipe se contente effectivement de prôner la moralité et la conscientisation pour éviter la tentative d’évasion. Liberté « Ici, la situation carcérale est un combat de tous les jours. L’évasion serait très facile », a-t-il continué. Outre cette surpopulation carcérale, les infrastructures existantes ne correspondent pas à la réalité. Elles sont facilement exposées à l’extérieur et entourées par des stands de commerçants. Malgré cette situation, le chef de l’établissement pénitentiaire n’est pas resté les bras croisés. Grâce à un partenariat public-privé, il a pu construire un mirador et le mur d’enceinte. À l’extérieur, un bureau administratif et un local pour les visiteurs ont été aussi construits. Un jardin potager existe également afin de subvenir à l’ordinaire des détenus. Apparemment, ils peuvent librement communiquer avec leurs familles, par lettre ou par carnet. La liberté d’expression est respectée. Ils ont aussi le droit de pratiquer la zumba chaque dimanche, le karaoke le vendredi, et le chant a capella tous les mercredis. Lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse, les journalistes de la Diana ont pu réaliser un reportage commun. Conscients de leur responsabilité envers les détenus, ils ont profité de l’occasion pour apporter des dons en vivres pour les incarcérés. Raheriniaina
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