Université d'Antananarivo - Préavis de grève des enseignants-chercheurs


Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs enseignants (Seces) menace de suspendre ses activités à partir de la semaine prochaine. Un préavis de grève est déposé. Après l’ultimatum des étudiants, c’est au tour des enseignants-chercheurs de déposer leur préavis de grève. 72 heures, c’est le temps qu’ils ont accordé à l’état pour réagir à leurs revendications. Le compte à rebours a été lancé depuis le 7 mars, après une réunion de ces membres. Jusqu’à hier, ils n’ont pas obtenu gain de cause. «Nous allons devoir suspendre nos activités d’enseignement et de recherche, si aucune solution satisfaisante n’est trouvée à la fin de cette période », indique un communiqué du Seces, section Antananarivo. Ce syndicat revendique, entre autres, le report de la date d’élection du président de l’université, prévue se tenir ce lundi 11 mars. Pour eux, l’élection doit se faire au suffrage universel direct. « Un enseignant, une voix, pour que l’élection soit démocratique ». Le suffrage universel direct n’offrirait pas aux candidats, la même chance de victoire, c’est pourquoi, depuis 2002, le suffrage universel indirect a été adopté pour l’élection des présidents des six universités. « Un candidat de la faculté d’Agronomie, qui n’a qu’une cinquantaine d’électeurs aura du mal à battre un candidat de la faculté des Sciences, avec ses deux cent soixante enseignants », donne comme exemple le professeur Panja Ramanoelina, l’actuel président de l’université. Lettre de doléances En dépit de cette requête, le Seces à Antananarivo n’a pas déclaré son « non participation à l’élection ».Le Seces section Antananarivo plaide, en outre, pour le maintien en activité de quelques enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants. Le Premier ministre devrait accorder leur demande de dérogation spéciale. Il s’adresse, en outre, au ministère de l’Economie et des finances de sortir une « note circulaire », concernant l’avancement et le reclassement. Il réclame, le paiement des heures complémentaires des années scolaires 2016-2017, 2018-2019, dans le plus bref délai, le paiement des « rappels » des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants, comme il a été convenu entre le Seces et des représentants du gouvernement, en 2015. Ces enseignants prévoient d’envoyer une lettre de doléance au chef d’Etat. Revendications des étudiants Les étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo ont, également, lancé un ultimatum de 72 heures, à l’Etat, hier, pour régler les problèmes d’infrastructures et d’enseignement ainsi que la prise en charge de leur camarade blessé durant les manifestations violentes à Vontovorona, la semaine du 25 février. L’Etat n’aurait pas encore satisfait leurs requêtes, après la condamnation de quatre des leurs, cette semaine. Ils demandent des rencontres avec les autorités compétentes pour en discuter.  
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