Assaut à Andoharanofotsy - La scène de l’attaque reconstituée


Les experts de la gendarmerie et de la police ont amené les trois suspects de l’attaque armée, à Volotara Andoharanofotsy pour reconstituer la scène. Près de quarante-huit heures après l’attaque à main armée suivie de trois interpellations, à Volotara Andoharanofotsy, les enquêteurs de la gendarmerie assistés par la police ont procédé à la reconstitution des scènes du crime. Les trois sus­pects, dont les deux vigiles de la villa assaillie et un policier de l’unité spéciale d’intervention (USI), retenus en garde-à-vue à la section de recherches criminelles de Fiadanana, ont donc été conduits sur les lieux. C’est à travers ce travail de fourmi auquel s’attèlent les détectives que des précisions sur l’arrestation de cet élément des forces de la police ont pu également être éclaircies. De son côté, l’équipe de ce policier, garde du corps d’un ancien ministre, veut prouver son innocence dans cette affaire. Jusqu’ici, le trio est toujours gardé à Fiadanana afin de poursuivre les investigations. Aucun coup de filet des auteurs principaux de l’assaut n’a encore été signalé. Jeudi en fin de matinée, la police nationale a reproché le fait que son frère d’arme aurait dévoilé en cours d’interrogatoire l’identité de cet élément de l’USI. Ce qui pourrait, selon elle, porter atteinte à la présomption d’innocence. Spéculations « Nous avons déjà avisé à la gendarmerie le programme de ce collègue, attestant qu’il était en service et est allé rentrer cette nuit-là quand il a été chassé. Le cahier de contrôle du corps en fournit la preuve », explique le commissaire de police Patrick Andriana­valona, commandant de l’USI. D’après les études des circonstances de ce crime dantesque survenu mardi minuit, dix-sept malfaiteurs masqués et armés, seraient entrés par le portail. De plus, aucun indice n’a été relevé sur les clôtures protégées de fil barbelé, qu’ils ont escaladé pour parvenir dans la cour. Les deux sentinelles de la villa semblent floues dans leurs explications au moment de la reconstitution des faits, jeudi. En fait, tous les deux sont doucement sortis d’un coin après que le gang a vidé les lieux, raconte la famille victime. L’arme du policier, un pistolet automatique de marque TT et un autre mitrail­leur israélien UZI, garni de cinq munitions, ainsi que la cagoule saisie serviront des indices permettant de pousser plus loin l’enquête et d’identifier les membres de la bande.
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