Jean Eric RAKOTOARISOA - « La vérité partisane n’est pas celle des urnes »


Sérénité et impartialité. Tels sont les maîtres mots de la Haute cour constitutionnelle (HCC), dans l’exercice de son rôle électoral, et rappelé par son président, hier, dans son discours. « La tâche du juge électoral n’est pas facile sous nos cieux où la malveillance et la suspicion font partie des travers locaux. Malgré les embûches, la Cour s’est attachée à travailler dans la sérénité et l’impartialité », a-t-il déclaré. Jean Eric Rakotoarisoa, président de la HCC, a, visiblement, profité de son allocution de clôture de cérémonie de proclamation des résultats du second tour de la présidentielle pour répliquer aux multiples pilonnages et sollicitations à l’encontre de cette institution. « Il est bon de rappeler qu’en démocratie, la vérité partisane n’est pas proprement celle des urnes », lance alors, le professeur Rakotoarisoa. En référence à des faits récents, de prime abord, le président de la HCC indique que « marteler le mot vérité ne suffit pas. Le plus important est le travail pour y parvenir. En matière électorale, personne ne peut affirmer détenir la vérité. Seuls les documents en votre possession permettent de le démontrer ». Dans son élan, le président de la Cour constitutionnelle ajoute que « contrairement aux médisances diverses, nous n’avons pas cédé aux pressions plus ou moins amicales, aux sollicitations diverses ou tentatives de culpabilisation religieuses ». Soulignant que les décisions prises par la HCC ont toujours été collégiales, le professeur appuie sur le fait que les différences d’obédience politique, religieuse ou autres particularités de chaque membre « n’entre en aucun cas en considération dans le traitement des dossiers électoraux ». Dans ce discours qui clôt définitivement la course à la magistrature suprême, le numéro un de la HCC s’est particulièrement adressé au Président nouvellement élu. « Le nouveau président de la République a une grande responsabilité devant les Malgaches (…) qui n’est pas juste celui qui vit à Antananarivo, ou dans les grandes villes, mais les vingt-cinq millions répartis dans toute l’Île», conclut-il.  
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