Maurice - Incertitude sur la réforme électorale


Les députés doivent se prononcer sur le projet de loi sur le Constitution (Amendment) Bill. Et le gouvernement, trouver sept voix pour obtenir la majorité. À quelques heures des débats, l’incertitude plane toujours sur le sort du Constitution (Amend­ment) Bill à l’Assemblée nationale. Le projet  de loi sur la réforme électorale était présenté en deuxième lecture par le Premier ministre Pravind Jugnauth et soumis au vote hier. Ces amendements constitutionnels doivent être plébiscités par une majorité de trois quarts des députés, soit, obtenir cinquante deux voix. Ce chiffre n’a pas encore été atteint malgré les tractations de dernière minute engagées avec certains partis de l’opposition. Si le PTr et le PMSD ont déjà fait savoir qu’ils ne voteraient pas pour, le soutien des autres membres de l’opposition n’est toujours pas acquis. À ce stade, rien n’indique que le gouvernement obtiendra les sept voix qui lui manquent. Le Mouvement militant mauricien (MMM) a attendu que le Premier ministre apporte des modifications cet après-midi pour décider s’il voterait en faveur. Mardi dernier, le leader du MMM s’est  dit contre la proposition de soixante trois élus, douze autres à la proportionnelle, et de six à dix élus additionnels qui seront choisis après les élections parmi les candidats battus. Caricature La proposition de Paul Bérenger repose sur une augmentation du quota de députés élus a la proportionnelle. Reste à savoir si le gouvernement reverra sa copie pour satisfaire le MMM. Au niveau du Bureau du premier ministre, l’on tente également d’obtenir l’appui du Mouvement Patriotique (MP) et des députés indépendants Kavi Ramano et Danielle Selvon. Le MP n’est toutefois pas totalement convaincu. Lors d’une conférence de presse tenue avant-hier, Alan Ganoo a annoncé sa décision de ne pas voter le Constitution (Amendment) Bill si le gouvernement ne revient pas sur certains éléments essentiels. Le député du No 14 rejette, entre autres, le seuil d’éligibilité au système proportionnel, fixé à 10 % et le repêchage de candidats battus par le leader. «C’est une caricature. On ne peut accepter une réforme vu qu’il n’y a aucun consensus», a déclaré Alan Ganoo qui est d’avis que l’alliance MSM/ML ne peut imposer ses idées. Si Kavi Ramano a précisé sa position avant-hier soir, Danielle Selvon, a annoncé hier sur sa page Facebook qu’elle ne comptait pas voter en faveur, se disant contre l’abolition du Best Loser System. Le projet de loi prévoit l’élection de 3 élus selon le First Past the Post (FPTP), douze élus sous la représentation proportionnelle (PR) et un maximum de dix additionnal seats. © lexpress.mu
Plus récente Plus ancienne