Élection - Les logiciels de la CENI jugés fiables


Les experts internationaux ont qualifié les logiciels de comptage de voix utilisés par la CENI fiables et fonctionnels. Quelques améliorations sont à prévoir. Les représentants des candidats attendent l’application des recommandations Fiable. Les techniciens de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) poussent un ouf de soulagement. Un spécialiste dépêché par le système des Nations unies et trois experts du cabinet international Moore Stephens ont procédé à l'audit des logiciels de comptage des voix. Après un diagnostic approfondi sur «les contrôles de fonctionnalité, de sécurité et leur système d'exploitation », ils ont livré leur conclusion. Les logiciels sont qualifiés « fiables et fonctionnels et peuvent être utilisés pour l’élection du second tour ». Toutefois, ils recommandent quelques modifications sur la fonctionnalité et la sécurité des logiciels. Pendant l’audit, les experts ont évalué la convivialité des interfaces des outils et la facilité de manipulation des logiciels. Ainsi, ils ont analysé, entre autres, les documentations techniques, les manuels d’utilisation et les supports de formation des agents de la Section en charge du recensement matériel des votes (SRMV). Par ailleurs, ils ont contrôlé la fiabilité, la performance, la capacité du logiciel à répondre à la multiplicité des sollicitations du système ainsi que les ressources utilisées. À améliorer Des experts représentant les deux candidats du second tour ont rejoint les consultants pendant les deux dernières journées de l’audit. Ils ont ainsi scruté en conditions réelles les fonctionnalités des logiciels dans les différentes étapes du traitement des résultats. Une démarche initiée par la CENI pour lever les doutes sur la fiabilité des logiciels utilisés et « de comprendre le système de traitement afin de lever toute incertitude, toute équivoque en la matière », selon Hery Rakotomanana, président de la CENI dans son discours d’ouverture de l’audit. Lors du traitement des résultats du premier tour, les mandataires du candidat Andry Nirina Rajoelina ont suspendu leur observation. Ils ont mis en doute la fiabilité du traitement informatique des résultats. Présents pendant les deux journées d’audit, ils ont également émis des recommandations. « On verra le 19 décembre si la CENI a procédé à l’application des recommandations de l’audit », déclare Feno Harison, représentant du candidat Andry Nirina Rajoelina. La CENI a été soumise à un lynchage médiatique de tous bords pendant le premier tour. Après avoir effectué une autoévaluation, plusieurs enseignements ont été tirés. Bien que les résultats provisoires publiés par la CENI et les résultats définitifs proclamés par la HCC soient sensiblement similaires, la CENI a soumis ses logiciels en audit. « Les améliorations évoquées par les experts seront discutées au niveau du bureau permanent de la CENI », rassure maitre Maria Rahari­narivonirina, commissaire électoral. Les résultats publiés par la CENI ont un caractère provisoire. Ils permettent toutefois aux candidats d’avoir un aperçu de la tendance générale du choix des électeurs et de préparer d’éventuelles requêtes auprès de la HCC qui a le dernier mot.
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