Festival Madajazzcar - Ablaye Cissoko quartet enivre le public


Avec son « kora », Ablaye Cissoko a séduit le public, le temps d’un concert. Avec ses trois camarades de scène, l’assistance a pu apprécier une autre identité musicale merveilleuse. Magnifique. Ablaye Cissoko quartet a offert une belle prestation au public de l’Institut Français de Madagascar, le soir du vendredi 5 octobre. La formation sénégalaise a pris le plaisir de jouer une douzaine de morceaux alliant un style traditionnel et une création musicale contemporaine. Ablaye Cissoko, l’enchanteur, réveille l’âme avec son instrument de prédilection, le kora. Cet instrument traditionnel crée des sons apaisants et transporte dans un univers envoûtant. La voix de l’artiste emmène très loin dès le premier morceau intitulé « Hivernage» qui crée d’emblée une sensation magique. Puis, Albert Gnanho rejoint sa batterie pour interpréter « Maminia ». La combinaison des deux instruments donne un résultat extraordinaire. Mais ce n’est que le début des bonnes surprises. Le balafon chromatique, merveilleusement joué par Djibril Diabate, donne une autre dimension à leur prestation au troisième morceau intitulé « Sydi Yella », appuyé par la guitare basse avec Albert Gnanho. L’ambiance monte de plusieurs crans. Le public est captivé devant ce beau mélange, une fusion de musique traditionnelle et contemporaine. Et les titres s’enchaînent pour les belles mélodies de l’hospitalité, de l’amour, de la tragédie d’Haïti que le groupe raconte dans leurs chansons. Et le temps semble filer à toute vitesse quand on est pris dans une telle ambiance. La surprise a été totale quand Ablaye Cissoko annonce le dernier morceau. Ovationnés par toute l’assistance à la fin de « Africa », les quatre artistes sont revenus sur scène pour jouer la prolongation avec quelques titres en plus. Le courant de sympathie s’intensifie entre le groupe et son public pendant ce dernier moment de plaisir. La satisfaction est partagée. Plusieurs conférences musicales « Il y a un vrai respect vis-à-vis du public et nous. Si on est là aujourd’hui, c’est grâce au public. On est chanceux. Vous voyez, on s’est fait beau pour eux. C’est quelque chose d’extraordinaire, c’est magnifique. Je veux être membre de ce festival. Et en plus, je souhaiterais vraiment aller à la rencontre des familles malgaches », formule Ablaye Cissoko, avec franchise. Côté public, ce concert présente une facette enrichissante. « Cette formation a quelque chose d’exceptionnelle. Quel bonheur de pouvoir être à la rencontre de cette culture avec une note contemporaine. Merci à Ablaye Cissoko quartet et à Madajazzcar », laisse échapper Finaritra, plein de joie, à la sortie de ce concert. Ce concert d’Ablaye Cissoko rentre dans le cadre de Madajazzcar, une vitrine du jazz international qui est à sa vingt-neuvième édition cette année. Une série de concerts attend encore les amoureux de la bonne musique, jusqu’à la fin de ce festival, dans divers lieux. Les programmes sont disponibles sur la page Facebook Madajazzcar Fastival Official. Plusieurs conférences musicales sont prévues pour cette édition, en plus des différents concerts en introduisant des thèmes sociaux. Pour ce lundi, un apéro-jazz avec le groupe Trade Union se tiendra à l’Alliance Française d’Andavamamba à 12 heures, suivi d’une conférence sur le « secteur musique et entreprenariat » au Café du Musée de la photographie à Anjohy à 15 heures, et d’un cabaret avec Njaka Rakotonirainy Trio au Kudéta à Anosy à 20 heures.  
Plus récente Plus ancienne