Antananarivo - Le remblayage illicite se poursuit


Incontrôlable. Le remblayage illicite dans la ville d’Antananarivo se poursuit en catimini. C’est le cas à Ankorondrano, à Andoha­tapenaka et dans d’autres quartiers. Pour ne pas être repérés, des camions font le va-et-vient des périphéries vers le centre-ville, en pleine nuit, pour transporter les remblais qui vont servir à hisser des zones et à remblayer des marécages. Des charretiers, par contre, n’hésitent pas à les transporter, en plein jour. La décision du ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers sur le remblayage, est toutefois floue. Le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers, Joseph Ramiaramanana a souligné, fin juillet, que ceux qui présentent une autorisation avec l’avis favorable de plusieurs instances comme la Commune, l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d'Antananarivo (Apipa), l’Office nationale de l’environnement (ONE), sont autorisés à remblayer. Après quoi, une société opérant à Mahatony Ivandry a pu continuer le remblayage de son terrain. Pourtant, à entendre le directeur général de l’Amé­nagement du territoire auprès du ministère de l’Aména­gement du territoire et des services fonciers, Gérard Andriamanohisoa et un technicien hydraulique, le remblayage doit encore être suspendu à Antananarivo-ville, en prévention des inondations. « Nous sommes en pleine étude des zones qui ne devraient plus être remblayées. Quinze millions de mètre-cube doivent rester dans la plaine d’Antana­narivo pour assurer l’écoulement de l’eau », explique-t-il. Trois cents individus concernés dans des constructions illicites et des remblais auraient été verbalisés, suite aux descentes des polices de l’aménagement. Des poursuites pénales seraient en cours.
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