Enseignement - La reprise des cours reportée à Antananarivo


Des établissements scolaires publics sont encore fermés pour quelques jours. Les revendications politiques tourmentent. Encore trois jours sans classe. Des lycéens et collégiens à Antananarivo-ville, sont rentrés bredouille de leur établissement scolaire, hier. Prêts à reprendre les cours, cartable au dos et tenue de l'école arborée, après avoir cessé les cours depuis jeudi, ils ont été déçus lorsque les responsables de leur établissement leur ont annoncé que les cours ne reprendraient que vendredi. « Nous avons demandé aux élèves de rentrer chez eux et de ne revenir que vendredi, par pure précaution. Pas plus tard que vers 9 heures, (ndlr : hier matin) des élèves d'un lycée technique, sont encore venus semer le trouble chez nous », indique le directeur d'un établissement scolaire de la Circonscription scolaire (CISCO) d'Antananarivo-ville. Les élèves craignent l'impact de ces longs jours sans classe, sur leurs études. En octobre, ils ont été privés de cours, pendant quatre semaines, avec l'épidémie de peste qui a sévi. Les enseignants sont tout aussi inquiets. « Nous aurons probablement du mal à terminer le programme. Ce n'est pas la première interruption des cours, depuis le début de l'année scolaire », réagissent quelques enseignants. Le ministère de l'Éducation nationale tempère. « Chaque établissement organisera des cours de rattrapage. Des mesures spéciales seront prises pour les classes d'examen », indique une source avisée qui souligne que le proviseur de chaque établissement a été autonome dans leur décision d'interruption de cours, au dépens de la situation. Réactions Les établissements scolaires publics à Antananarivo-ville ont été fermés depuis, jeudi, à la suite des revendications politiques qui arrivaient jusqu'au niveau des écoles. Des enseignants ont suspendu leurs activités et des élèves ont grossi le rang des manifestants à Analakely, tout en perturbant les cours dans les lycées ou collèges où les élèves continuaient à étudier, à l’instar des écoles catholiques à Antanimena. Le ministère de l'Éducation nationale informe que des mesures strictes seront prises à l'encontre de ces élèves qui ne respectent pas les règles. Les meneurs de grève à Analakely refusent d'admettre qu'ils en sont responsables. « Ces enseignants se joignent à nous pour revendiquer leurs droits. Vous ne pouvez pas les en empêcher. Certains élèves en profitent aussi, car ils se sentent majeurs. Il y a toutefois, certaines conditions. Les débordements ne sont pas acceptés. Vous voyez qu'il n'y en avait pas depuis », avance Christine Razanamahasoa, coordonnatrice nationale du groupe politique MAPAR. Ces jeunes manifestants ont pourtant, lancé des pierres à l'endroit de ceux qui étaient encore dans l'enceinte de leur école, puis ils ont perturbé ceux qui ont encore voulu étudier, et ont défoncé le portail d'une école catholique. « Dans la situation actuelle, je demande à tous, quel que soit le désaccord, de protéger l'éducation de nos enfants (…) Ils doivent préparer leurs examens pour cette année. Je vous demande de les soutenir à apprendre dans la sérénité », s'est exprimé le ministre de l'Éducation nationale, Paul Rabary, sur son compte facebook. Miangaly Ralitera
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