Conférence - Les administrateurs civils se remettent en question


Recadrage. Une conférence débat sous le thème « Administrateurs civils contemporains : valeurs et vision » a été organisée par le Syndicat des administrateurs civils (Synad), hier au petit amphi de l’École nationale d’administration de Madagascar (Enam). Selon son président, Andriamanana Ramaha­vokatso, l’objectif est de remettre le corps des administrateurs sur son piédestal. « Il est vrai que l’on apprend la déontologie à l’Enam, mais cela est insuffisant. Il faut un recadrage pour redorer le blason des administrateurs, surtout les nouveaux sortants de l’école », a-t-il soutenu. Le Synad se dit être conscient du fait que la réforme de l’administration ne peut pas se passer de celle des administrateurs civils, et envisage d’apporter des réformes en profondeur au sein de ce corps. Cette conférence débat entre dans la mission d’encadrement des élèves administrateurs civils. Ainsi, le Synad a invité comme intervenants Tiana Razafimahefa, ancien Secrétaire général du gouvernement, ainsi que Laza Andrianirina, directeur de l’emploi. Selon les informations, les conférences de ce genre seront programmées de manière périodique. Culture de l’excellence Lors de la conférence, plusieurs points qui touchent le quotidien des administrateurs civils déjà en exercice et des fonctionnaires en général ont été soulevés. La lenteur administrative, la corruption ou encore la routine en sont des exemples concrets. « Il ne s'agit pas ici de se rendre chaque matin au bureau », a déclaré Tiana Razafimahefa. Selon lui, la gestion du temps est également une condition importante. « Il faut savoir quelle tâche est urgente et laquelle est importante. Même si une réunion est programmée à l'avance mais qu'il y a plus urgent à faire, il serait plus que normal de s'occuper de l'urgence avant de poursuivre », a-t-il expliqué. Durant les interventions, il a également été mentionné que l'administrateur civil est un acteur dans le développement. En d'autres termes, il est « le centre d'impulsion et principal levier de l'administration pour le développement ». À cet effet, l'administrateur civil doit avoir la culture de l'excellence, ainsi qu'une capacité d'écoute et de négociation. Loïc Raveloson
Plus récente Plus ancienne