Rugby – Formation - Terres en Mêlées à Toliara


Jérôme Agenor et Etienne Falip retournent à Madagascar pour y partager leur passion du rugby. Ils forment des jeunes de Toliara à ce sport grâce à l’association Terres en Mêlées. Il est difficile de suivre Jérôme Agenor, l’entraîneur étang-saléen, tant sa passion est dévorante. Entraîneur de l’équipe première de l’ESRC, des sélections de jeune, de la sélection R à 7, ou encore de la sélection universitaire, il est également bénévole au sein du club sudiste, du comité régional et de l’asso­ciation Terres en Mêlées, qui œuvre aux quatre coins de l’Afrique (Maroc, Togo, Mada­gascar…) pour le développement du rugby. Et de l’insertion de jeunes défavorisés dans la société. «Le rugby à Antananarivo est plus qu’un sport, c’est une raison de vivre pour les jeunes des quartiers défavorisés» Pierre Gony, président fondateur de Terres en Mêlées C’est en tant que représentant de la Fédération Française de Rugby et du comité Régionale, qu’il se rend à nouveau sur la Grande Île, pour former des éducateurs de Terres en Mêlées, à Tuléar. «C’est une association créée par Pierre Gony, qui a vocation à faire dans l’humanitaire», confie le professeur de maintenance industrielle en lycée professionnel. Enrichissant Ancien rugbyman, Gony a été séduit par la ferveur du peuple malgache pour le ballon ovale, comme il le raconte à Midi Madagasikara: «J’ai retrouvé à Madagascar cette culture rugby et une passion exceptionnelle qui animent des milliers d’enfants et de jeunes qui ne souhaitent que jouer et progresser pour atteindre les sommets : l’équipe nationale des Makis ! Le rugby à Antananarivo est plus qu’un sport, c’est une raison de vivre pour les jeunes des quartiers défavorisés. Pourtant, il reste un sport très peu pratiqué dans le reste du pays et c’est là que nous intervenons avec l’association Terres en Mêlées.» C’est une rencontre avec ce dernier, au détour d’une soirée après le titre de champion de France fédéral à VII, qui a déclenché chez le technicien étang-saléen l’envie de s’y rendre. Le film sur la vie de Marcelia - visible sur le site internet de l’association -, jeune malgache de 16 ans et déjà mère d’un enfant de 3 ans, qui parvient à intégrer la sélection nationale et quitter sa province, finit de l’enchanter. En octobre dernier, Jérôme s’est donc rendu à Satrokala, petit village rural de la province de Fianaran­tsoa, dans le sud de l’île, en compagnie de Patrice Maillot, son président de club. «Ce n’est pas le genre d’endroit où l’on s’arrêterait en vacances, lâche celui-ci dans son accent chantant. C’est un village perdu dans la brousse.» Pourtant, l’expérience a été riche. Et surprenante. «Il faut savoir que toutes les académies sont sponsorisées par des entreprises privées. Ainsi, là-bas, c’est un groupe d’agriculteurs de maïs italien, qui investissent. En plein milieu de ces terres arides, il y a un terrain de rugby magnifique. Mais surtout, les éducateurs sont très demandeurs de conseils. Ils sont livrés à eux-mêmes et isolés de leur côté.» © JIR
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