SÔMAROHO - Bodo et Arnaah, deux styles se démarquent


Deux genres musicaux différents retranscrivant deux identités artistiques diamétralement opposées. Somaroho a délecté son public d’une belle découverte. Deux personnalités différentes, qui resplendissent de grâce et de charme chacune à sa manière. La diva de la musique nationale Bodo et la voluptueuse Arnaah se sont relayées sur la scène de la 4eme édition du festival Somaroho, initié par Wawa, et en collaboration avec Telma, dans la soirée du 5 aout. Deux prestations exclusives le temps de ce festival qui transcende l’île de Nosy Be depuis une semaine maintenant. Il importe de faire un modeste constat de la place qu’occupe la gent féminine sur la scène. Avec Bodo et Arnaah, Somaroho s’est plu à conjuguer deux genres complètement opposés, dans l’optique de surprendre son public. Le fait est que les artistes de la gent féminine, encore minoritaire dans la programmation du festival, attise de plus en plus la curiosité et l’impatience du public, bien au-delà de leur prestations scéniques. Notamment dans le cadre d’évènements comme celui-ci, qui laisse la part belle aux rythmes dits exotique et tropical. Habituée de ce genre de spectacle depuis plusieurs années maintenant, Black Nadia par exemple a été comme un véritable poisson dans l’eau sur la scène du Somaroho, entre chorégraphies endiablées et ses mouvements aguicheurs entre deux chansons. Ceci dit, pour en revenir à Bodo et Arnaah, ce sont deux générations d’artistes qui s’approprient la scène chacune  à sa façon et que l’on a eu le privilège de découvrir. Autrement dit, d’un côté on a la voix et de l’autre on a le physique. La scène du Somaroho, Bodo la découvre pour la première fois, s’affichant comme une belle découverte pour la population de Nosy Be. Elle a enchainé ses plus grands tubes qui l’on fait connaitre à travers le pays, comme « Ankino » et l’intemporel « Zanaka mpanarato ». [caption id="attachment_34894" align="aligncenter" width="480"]Bodo et Arnaah,  deux styles  et deux personnalités  sur une même scène. Bodo et Arnaah,
deux styles
et deux personnalités
sur une même scène.[/caption] Barrière linguistique D’entrée, Bodo a harangué la foule portée par cette sobriété qu’on lui reconnait, mais que sa voix singulière et puissante ne peine pas à combler. De là, le public s’est divisé, la barrière linguistique entre cette artiste originaire des Hauts-plateaux et les Nosybéens y est sans doute pour quelque chose. Malgré tout, Bodo y a quand même retrouve ses marques et quelques fans aguerris, dans son auditoire de la soirée, pour assurer le show. Arnaah, quant à elle, a garanti le « show » à sa manière. Sauf que cette fois, là où son ainée s’est surtout appliquée à donner de la voix à travers chaque chanson, Arnaah a préféré ravir les spectateurs d’une série de chorégraphies affriolantes, et dont « sexy » a sans doute été le mot d’ordre. Quitte à s’essouffler entre deux couplets, elle s’est plu à ravir les yeux plus que les oreilles du public. Ce qui n’est nullement pas pour déplaire à ses fans, notamment les hommes qui s’en sont pris pleins les mirettes tout au long de son passage. Les choristes d’Arnaah se chargeant en retour de combler de leur voix chaque chanson. Deux styles et deux manières différentes pour conquérir un public de jeunes fêtards, c’est ce que Somaroho a tenu à exposer le temps d’une soirée chaleureuse, ornée de grâce et de charme. Andry Patrick Rakotondrazaka Photos : Sergio Maryl
Plus récente Plus ancienne