Qui a dit d’aimer son PM ?


Brouhaha autour de la nomination du nouveau Premier ministre. On croyait que c’était déjà du passé dépassé mais apparemment, certains sont encore sur le sujet. Questionnements sur comment il a été nommé, pourquoi il a été nommé, qui est véritablement derrière lui. D’autres mécontents pointent du doigt la nomination des ministres et le partage des portefeuilles ministériels. Les évènements de jeudi dernier, quand les forces de sécurité ont encore bombardé des manifestants de lacrymogène, donnent de l’eau au moulin des critiques. Pensait-on sérieusement à dire « autres temps autres mœurs » ? Mais non...les ministres changent et se succèdent mais les manières de faire restent toujours les mêmes. C’est juste une évidence à prendre en compte. Le nouveau Premier ministre compte, désormais parmi ses détracteurs, des gens de la société civile qui se posent les questions susmentionnées. Pas mal de monde ne l’aiment pas. Mais qui a dit de devoir l’aimer ? Il est là pour faire un job bien précis, il semblerait qu’il joue le jeu et c’est bien. Pour nous, il n’y a pas à l’applaudir ni à le maudire, il fait ce qu’on lui demande de faire et voilà tout. Pour rappel, il est là afin de mener à bien les élections et faire en sorte que tout se fasse dans les règles de l’art en collaboration avec toutes les parties prenantes. Première étape demandée : les dates des élections. Chose faite, on passe à la suivante. Pour tout dire et faire un peu dans le contexte des matches du mondial du foot : l’important c’est de gagner. Il faut jouer en équipe et peu importe comment le capitaine de l’équipe a été nommé, choisi ; peu importe combien il a été « acheté », de quelle équipe il vient, de quelle nationalité il est. L’important est de faire honneur au maillot et au pays qui nous a engagés. Au stade où nous en sommes, on n’a plus qu’un choix et un devoir. C’est de réussir haut la main ces élections, consolider une paix sociale si fragile et être au rendez-vous avec notre histoire pour les cinq années à venir. Comme le disait le Dr Martin Luther-King « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ». On n’aime pas le PM. Il n’est pas là non plus pour être aimé. Il a fait des bourdes en nommant de pareils ministres. On ne pouvait pas non plus s’attendre à mieux de sa part. Il est sous-entendu que des lobbies internationaux l’ont placé là : mais c’est une évidence ! Pourquoi vouloir faire dire ce qui est déjà connu ? Nous savons tous qu’à Madagascar (et dans de multiples pays du monde), les nominations stratégiques ne sont jamais indépendantes et unilatérales. Maintenant, vu que les échéances sont là, ne serait-il pas sage de mettre de côté nos « je t’aime, moi non plus » et de faire en sorte que nous gagnons tous le combat du patriotisme ? Les textes qui régissent ces élections, les préparations techniques et financières, l’éducation des citoyens autant que celle des politiciens demandent à tous un travail titanesque. Sur le terrain, nous devons être une équipe sous le même drapeau. Une fois le match terminé, la victoire assurée, ce qui se passera dans les vestiaires c’est tout autre chose. 07
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