Législatives - Dix-huit candidatures pour cent-cinquante sièges


La clôture de la période de dépôt des dossiers de candidature pour les législatives, approche. Dix-huit dossiers de candidature sont, pourtant, enregistrés, jusqu’à hier, dans tout le pays. Cinq jours. C’est le temps qui reste avant que les Orga­nes de vérification et d’enregistrement des dossiers de candidature (OVEC) pour les légis­latives ne ferment leur porte. Contrai­rement aux prévisions, les OVEC sont, pourtant, loin de crouler sous les dossiers des prétendants à siéger à l’Assemblée nationale. À 17 heures, hier, le bilan donné par Thierry Rakoto­narivo, vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), fait état de « dix-huit dossiers de candidature, enregistrés sur tout le territoire national ». À entendre le commissaire électoral, les OVEC de la province de Fianarantsoa et d’Antsiranana sont, pour l’instant, désertés par les aspirants candidats à la députation. Aucune candidature n’est encore enregistrée dans ces deux provinces. Sur les dix-huit candidatures enregistrées, seulement deux sont des préten­dants au siège de député présentés par des partis politiques. L’un d’entre eux est Lisy Ralitera, ancienne procureure de la Cour de cassation. Elle se présente aux législatives dans la circonscription d’Anta­nanarivo Avaradrano, sous les couleurs du parti « Antokom-bahoaka Malagasy » (ABA). « Le reste est constitué de candidats indépendants », indique le vice-président de la CENI. Cette proportion « provisoire », des types de candidature enregistrée pourrait démentir l’idée que le montant de la caution fixée à 5 millions d’ariary, pourrait doucher les candidatures indépendantes. Le montant de ce que les lois électorales qualifient de « contribution aux frais d’impression des bulletins de vote », a, néanmoins, fait grincer des dents, surtout pour les aspirants députés sans attache politique. Finalisation Il est, toutefois, probable, que ceux qui se présenteront de manière indé­pendante sont ceux qui veulent prendre part à la joute électorale, mais n’ont pas été retenus dans la sélection des grosses écuries politiques. La raison qui pourrait expliquer la faible affluence au niveau des OVEC, aujourd’hui, est que les mastodontes de l’arène politique ont pris du retard dans leurs préparatifs. La coalition des partisans du trio respectif des personnalités politiques qui ont composé le podium de la dernière élection présidentielle est celle qui peut prétendre aligner des candidats dans l’ensemble ou la majorité des circonscriptions électorales pour ces législatives. Aux dernières nouvelles, la coalition TIM-K25 acquise à la cause de Marc Ravalo­manana, ancien président de la République, n’a terminé sa sélection que mardi. Le « Vondron’ny tia Tanindrazana » (VTT), qui est la coalition des partisans de Hery Rajaonarimam­pianina, également, ancien chef d’État, souhaiterait, encore, renforcer ses rangs. La plus grande incertitude semble être du côté du camp présidentiel. La coalition des partisans de Andry Rajoelina, président de la République, aurait, jusqu’à hier, des difficultés à établir la liste de ses porte-étendards. « Nous comptons finaliser la liste, aujourd’hui [hier], et l’officialiser demain [aujourd’hui] », a, toutefois, indiqué Lalatiana Rakotondrazafy Andrianton­garivo, ministre de la Commu­nication et de la Culture, lors d’une conversation téléphonique, hier. Le parti Freedom, dont-elle est la chef de file a, finalement, rejoint la coalition présidentielle. Des partis politiques présents à chaque élection et qui pourraient bousculer la hiérarchie post élection présidentielle, dans certaines circonscriptions, viennent également, de finaliser la liste de leurs candidats. C’est le cas, notamment, du parti AREMA qui a terminé sa sélection, mardi. Le parti Leader Fanilo, quant à lui, pourrait être handicapé par le fait que son appartenance fait toujours l’objet d’un litige judiciaire. Au regard de la situation, l’idée d’une rallonge de la période de dépôt des dossiers de candidature se chuchote à nouveau. Une éventualité que refuseraient des candidats indépendants. Ces derniers auraient déjà fait part de leur avis sur le sujet à la CENI. Durant l’entretien téléphonique d’hier, la porte-parole du gouvernement a affirmé que « cette question n’a jamais été évoquée ».
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