Attaque à Andoharanofotsy - Un bodyguard d’un ex-ministre parmi le gang


La gendarmerie a embarqué deux vigiles et un bodyguard armé d’un ex-ministre, hier minuit, à Andoharanofotsy pour attaque armée. Le gang se sert de pistolet mitrailleur. Assaut. Deux agents de sécurité civile et un garde du corps armé d’un ancien ministre font actuellement l’objet d’interrogatoire au sein de la section de recherches criminelles, à Fiadanana, pour attaque à main armée survenue à Volotara Andoha­ranofotsy, hier minuit. D’autres dizaines de coauteurs continuent à courir dans la nature. Rien n’a, pour le moment, filtré à l’issue des enquêtes sommaires du trio. Un renseignement signale toute­fois que le bodyguard serait policier d’intervention. À part son pistolet automatique, un autre mitrailleur Uzi, de fabrication israélienne, a été récupéré dans la cour de la villa ciblée. La gendarmerie a retrouvé cinq munitions dans son chargeur. Cette arme déjà mise sous scellée, selon l’arrêté portant classement des armements en service sur le territoire de la République Malagasy, est fortement interdite aux civils. Elle est, cependant, parvenue entre les mains du gang. Son numéro de série serait déjà gratté, comme l’a indiqué notre interlocuteur. Aucun blessé ni mort n’a heureusement été constaté parmi les sept personnes de la famille prise d’assaut. L’auteur, une bande composée d’environ dix-sept individus cagoulés et armés a, quand même, fait de gros dégâts dans leur villa éclairée par des projecteurs. À minuit, leur chien de garde a réveillé le père de famille. « J’ai regardé par la fenêtre et j’ai d’abord vu quatre hommes débout à côté de la vigie. Je suis allé observer par les autres fenêtres et il y en avait partout. Les bandits ont encerclé notre maison », a-t-il raconté. Les malfrats avaient cru que personne ne les entendraient et qu’ils pouvaient tranquillement sortir des meubles au rez-de-chaussée. Aucun coup de feu Dans la foulée, les locataires ont appuyé sur le bouton d’alarme et appelé la gendarmerie d’Andoha­ranofotsy. Les brigands ont alors cherché le compteur et coupé le courant. Puis ils sont montés à l’étage. « Ils étaient quatre ou cinq individus à briser notre porte blindée, mais nous nous sommes efforcés de la barrer depuis l’intérieur », a raconté le survivant toujours sous le choc. De leur côté, les gendarmes sont arrivés en 4x4 au portail verrouillé, pendant que que les malfrats y étaient toujours. Ces secours ont brisé les vitres de cet accès principal où ils sont ensuite restés en garde. D’après les témoignages recueillis sur place, ni le gang ni la gendarmerie n’a tiré un coup de feu au moment des faits. L’arrivée de cette dernière a dispersé les assaillants. Une télévision à écran plat a été laissée tombée à proximité. Le constat établit qu’ils sont rentrés bredouilles. Lors de leur fuite, le pistolet israélien avec sa corde et une cagoule sont tombés avant d’être ramassés par la gendarmerie. Avertis, les hommes du poste d’Ankadivoribe sont venus en renfort et ont débusqué le bodyguard armé dans des buissons, à trois cents mètres de la villa. Après l’escampette des bandits, les deux agent de sécurité civiles du lieu se sont présentés à la famille et les gendarmes. La panique s’est emparée de cette famille cette nuit-là et l’émotion reste toujours vive. L’enquête avance suit sont cours.
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