Ankatso - Les étudiants posent un ultimatum


Une nouvelle manifestation se trame à l’université d’Antananarivo. Les présidents d’association d’étudiants somment l’état de trouver des solutions à leurs revendications. Des présidents d’association estudiantine de l’université d’Antananarivo lancent un ultimatum au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour régler les problèmes du système Licence-Master-Doctorat (LMD), d’infrastructures et d’insécurité au niveau du campus universitaire. « Si aucune solution n’est trouvée jusqu’à lundi, nous entamerons une nouvelle manifestation, à partir de mardi», menace Camille Rasoavinarivo, président de l’association des étudiants en Gestion de Madagascar, hier, lors d’une manifestation à l’esplanade de l’université. Il s’agit de la résolution de l’assemblée générale des étudiants de l’université d’Antananarivo qui a réuni une dizaine de présidents d’association à Ankatso, hier. Ils ont soulevé l’incohérence entre l’application du système LMD et les infrastructures. « L’application du système LMD nécessite de riches recherches de la part des étudiants. Mais l’inexistence de connexion internet dans le campus ne nous le permet pas. Par ailleurs, la capacité d’accueil est insuffisante face au nombre grandissant des étudiants», ajoute Camille Rasoanaivo. En réponse au problème de connexion, la présidence de l’université d’Antananarivo avance que des travaux d’installation d’internet ont déjà eu lieu au niveau de chaque département. Franchise universitaire Ces étudiants réclament, par ailleurs, l’augmentation des bourses d’études. Ils ont, en outre, tiré la sonnette d’alarme sur le problème d’insécurité qui prend de l’ampleur dans le campus universitaire. « Le système de sécurité est dérisoire. Des étudiants ont témoigné avoir été victimes de viol et de vol», soulignent ces présidents d’association. Ces dix présidents d’association défendent leurs revendications. « Leurs résolutions vont conduire au développement du pays, car nous savons tous l’impact de la désorganisation de ce système LMD sur la qualité d’enseignement à l’université », explique Dagué Ratianarivo, président de l’association des étudiants de l’école normale supérieure. Ils promettent de manifester pacifiquement pour «honorer la valeur universitaire», mais exigent, toutefois, le respect de la franchise universitaire. «Les forces de l’ordre devraient arrêter les éléments de trouble en dehors du campus universitaire et non à l’intérieur. Et si la levée de franchise est nécessaire, nous devrons être informés à l’avance pour éviter l’arrestation des étudiants qui ne sont pas des éléments perturbateurs», indique Camille Rasoanarivo. Une fausse note de ces étudiants pourrait conduire à de nouvelles arrestations. Dans la semaine du 25 février, quatre étudiants de l’école supérieure polytechnique d’Antananarivo, dont le président de l’association des étudiants ont été arrêtés, suite à des manifestations violentes pour, à peu prés, les mêmes revendications. Cela leur a coûté une condamnation de quinze jours avec sursis. Et lors du conseil des ministres du 27 février, il a été souligné que « les étudiants devraient se plier à la franchise universitaire, afin d’éviter une connotation politique du mouvement estudiantine ».  
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