Reproduction - Les centres de santé au service des jeunes


L'accès au service de santé de la reproduction des jeunes étant faible, huit cent centres de santé de base deviendront des centres de santé amis des jeunes. Accessibilité. 50 % des cen­tres de santé de base de Madagascar dont huit cent à mille six cent des CSB II fonctionnels seront changés en centres de santé, amis des jeunes, en l'an 2020. Ils seront censés proposer des offres sur la reproduction des jeunes. C’est ce que le ministère de la Santé publique a rapporté lors d'un atelier sur le lancement de plan stratégique national en santé de reproduction des adolescents et des jeunes, à l'hôtel Ibis hier. « Il existe quinze critères à respecter pour ces centres de santé de base. L'existence d'un espace pour recevoir les jeunes, la préparation de programmes pour les jeunes en font partie. Les responsables au sein des CSB II doivent maîtriser le contact avec les jeunes, les respecter et garder la confidentialité. Les zones enclavées ne sont pas encore incluses dans ce projet car il faudrait encore voir l'accessibilité géographique, culturelle et financière. Toutes les prises en charge doivent être gratuites et n'ont aucune barrière », explique Philemon Ndremana, consultant national en santé de la reproduction des adolescents. Aucun consentement parental Le ministère de la Santé publique avec le partenaire technique et financier vise à voir de plus près la situation des jeunes et des adolescents ainsi que les personnes vulnérables dans le cadre de la santé de la reproduction. 20 % des jeunes filles de moins de 24 ans ont fait des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans. Elles sont très vulnérables lors de la grossesse. Dix femmes par jour meurent à Madagascar lors de l'accouchement dont trois sont des adolescentes. Beaucoup de jeunes avortent et n'adoptent pas encore le planning familial. « Ce plan stratégique renforcera les actions menées au niveau de la société et la première dans ce renforcement est l'accès des services aux jeunes », ajoute t-il. Les jeunes de moins de 18 ans sont actuellement autorisés à adopter le planning familial, même sans consentement parental. « 33 % de la population malgache utilisent la planification familiale et seulement 13 à 14 % sont des jeunes de moins de 18 ans. C'est la raison de la loi sur l'usage du planning familial. Il n'y aura plus d'obstacle pour les personnes mariées ou célibataires pour planifier le nombre de leur enfants, que ce soit dans le milieu urbain ou rural. Néanmoins des consultations doivent se faire avant d'adopter le type de méthode de planning familial adapté. Il faut également inciter les jeunes de moins de 18 ans qui sont pas encore entrés dans le rapport sexuel à l'adopter, afin d'éviter les effets nocifs sur la santé », explique docteur Angeline Razafin­dravelo, chef de service de la santé de la reproduction au niveau du ministère de la Santé publique. Mamisoa Antonia
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