Campagne électorale - Le duel se poursuit à l’Est


Les deux candidats finalistes de la présidentielle ont choisi la côte Est pour le deuxième jour de campagne. Tous deux se sont appliqués à se torpiller mutuellement. Sans retenue. Par coïncidence ou non, les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, ont opté pour la côte Est de Madagascar pour continuer leur campagne électorale respective. À l’instar de la première journée de propagande, les deux finalistes de cette élection présidentielle se sont employés à se tirer à boulets rouges par meetings interposés, hier. Le candidat numéro 13 était dans des localités de la région SAVA et Analanjirofo, hier. Optant pour des meetings dans des endroits relativement enclavés, il a rencontré les habitants des communes rurales de Marojala dans le district de Sambava, la Com­mune rurale d’Ambodian­gezoka dans le district d’Anda­pa, la Commune d’Ampohibe dans le district d’Antalaha et la Commune d’Anjahana dans le district de Maroantsetra. Le candidat numéro 25 a, quant à lui, sillonné quelques communes le long de la Route nationale numéro 2 (RN2), en faisant quelques bifurcations, pour terminer son périple par un show électoral, à Toamasina, en fin de journée. Sur son chemin, il a visité les communes d’Alarobia Vatosola, Mangarivotra, Moramanga, Vatomandry, Ambohitsi­laozana, Brickaville, Amba­tondrazaka, Amparafaravola. À chacune de leurs prises de parole respectives, les deux anciens chefs d’État n’ont pas omis d’envoyer des « scuds », contre son adversaire. Les « punchlines », par meetings interposés ont porté sur l’âge, ou encore, le passé politique de l’un et de l’autre. Passe d’arme Le candidat Andry Rajoelina qui n’hésite pas à miser sur sa jeunesse affirme qu’il est temps pour la jeunesse de reprendre le pouvoir. « Le pays a besoin d’un candidat jeune, dynamique, patriote et visionnaire pour rattraper le retard de la Grande île en matière de développement », soutient-t-il. Marc Ravalo­manana, lui, réplique en se présentant comme un candidat expérimenté et éprouvé n’hésitant pas à aborder le passé professionnel de son vis-à-vis. Galvanisé par sa première place à l’issue du premier tour, le candidat numéro 13 a souligné qu’à chaque élection où les partis « Tanora Malagasy vonona » (TGV), dont-il est le porte-étendard, et le « Tiako i Madagasikara » (TIM), celui de son concurrent, se sont affrontés lors d’une élection, les Oranges l’ont toujours emporté. « Nous avons déjà gagné en 2013, alors que nous avons soutenu un autre candidat. Ce sera encore le cas et largement, cette fois-ci, puisque c’est moi-même, l’original, qui me présente », scande Andry Rajoelina. Sur sa lancée, il continue de pilonner Marc Ravalomanana en déclarant, qu’il sera un président de tous les Malgaches « sans exclusion », ou encore, « nous n’allons pas nous soucier que nos propres industries, ni accaparer les terres des autres. Nous allons créer du travail pour tous les Malgaches et prendre soin de tous les Malgaches ». Une fois de plus, Andry Rajoelina a soutenu qu’il s’agit d’un choix entre « reculer ou avancer ». Il ajoute « C’en est fini de la dictature », en soulignant que « ce n’est plus le moment de revenir en arrière. Il n’y a plus que deux candidats. L’autre a déjà été désavoué par la population et s’est exilé en Afrique du Sud ». Marc Ravalomanana, non plus, n’a pas hésité à ressortir des formules faisant référence à la bataille politique et populaire de 2009. « Le peuple est maintenant appelé, par l’exercice de son droit souverain, à choisir entre un putschiste et un légaliste (…) J’ai tant attendu ce rendez-vous de l’histoire où le peuple pourra enfin choisir entre celui qui a perpétré un coup d’État et celui qui a été destitué de son poste (…) », affirme-t-il.  
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