Fédération des associations des consommateurs - Revendication à tout prix


Ils étaient peu nombreux. Ils ont revendiqué la baisse du prix de carburant en portant la banderole : « prix de carburant entraînant l'augmentation du prix du riz. Nous n'acceptons plus. Il faut que cela baisse immédiatement » devant le ministère de l'Eau, de l'énergie et des hydrocarbures (MEEH), hier matin et après-midi, à Ampan­drianomby. Les membres de la Fédération des associations des consommateurs (Fac), comme prévu, se sont manifestés. Ils ont voulu représenter la population qui souffre quotidiennement de la hausse du prix du carburant, du riz actuellement. L'action s'est passée dans le calme même si les forces de l'ordre étaient à l'heure pour crainte une émeute car la Fédération avait invité la population à participer à cette manifestation. Peu de gens sont venus soutenir cette action. « Il était prévu que nous fassions cette action afin d'alerter l'État sur le prix du carburant. Nous pouvons dire qu'il existe bel et bien des moyens pour baisser ce prix onéreux. Nous faisons notre part afin que l'explosion sociale n'ait pas lieu si cela n'est pas maîtrisé », affirme Tiana Rabarison, co-président de la Fac. Cette fédération pense trouver la solution de cette hausse en se basant sur la valeur de l'"ariary". « Nous sommes venus pour demander audience et proposer des solutions. Nous optons pour l'augmentation de la valeur de l'ariary à 100% et que ce soit une parité fixe par rapport à l'euro et au dollar. Il faut également supprimer le Marché interbancaire de devise (Mid) », ajoute t-il. La Fac a été reçue par Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Eau, de l’énergie et des hydrocarbures, vers 16heures. Aucune résolution n'est encore sortie de ce rencontre. Utopie L'augmentation de la valeur de l'ariary peut engendrer un profit ou un danger pour l'économie du pays. « Il n'est pas possible d'augmenter la valeur de l'ariary à 100%. C'est utopique. Il faut faire attention sinon le produit d'exportation augmente sur le marché international. Il faut souligner que le prix de la vanille a beaucoup augmenté sur le marché international. Mais il est possible d'attribuer un taux de change fixe pour les produits pétroliers et le riz importé. On peut en profiter mais il faut également penser aux conséquences », affirme David Rakoto, économiste. Comme solution, cet économiste se penche sur la responsabilité de la Banque centrale. « Elle doit avoir une politique de change pour intervenir sur le marché interbancaire de devise. Elle doit aussi avoir une politique monétaire et varier le taux directeur afin de réduire l'inflation », ajoute-t-il. Mamisoa Antonia
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