Manakara - Grêlons et vent fort rasent des villages


Un phénomène météorologique a laissé de lourds dégâts dans deux communes du district de Manakara. Les victimes n’ont pas encore bénéficié d’aide. Ils ne restent presque plus rien des quelques villages dans le district de Manakara. Un phénomène météorologique, une forte pluie accompagnée de rafales de vent et de grêlons, a frappé les communes de Nosiala et Tatao, dans l’après-midi du 4 novembre, et y a laissé de lourds dégâts. Leurs habitants pleurent les pertes inestimables, à savoir des infrastructures démolies, des habitations détruites, des champs de vanille, de litchi, de bananier, de riz, de manioc, plusieurs hectares dévastés. De quoi mettre en péril la sécurité alimentaire dans le Sud-Est de l’île. « Vingt-six cases ont été détruites dans le fokontany de Mahatsinjoriaka et trente dans celui de Mahasiakakoho. Les grêlons, d’une épaisseur d’au moins 5 centimètres, ont percé leurs toits. Trois écoles primaires publiques, tombées en ruine, sont inutilisables pour cette année scolaire. Le phénomène a fait tomber même des gros troncs d’arbre », rapporte Julien Ramarolahy, maire de Tatao. Environ deux cent individus sont sinistrés à Tatao, après le passage de ce phénomène. Laisser à leur sort Le maire de la commune de Nosiala, Robert Miarison, estime à 90 % la destruction des champs de culture. Dans cette commune, plusieurs fokontany ont été touchés par le phénomène. Le bilan provisoire fait état de deux écoles, quatre maisons royales et plusieurs cases d’habitations démolies. Le député du district de Manakara, Benja Urbain Andriantsizehena, cite également, la destruction d’un temple, dans la longue liste des dégâts laissés par ce mauvais temps. Les habitants de ces deux communes n’en reviennent pas encore de cette « étrange catastrophe ». « C’est la première fois qu’un tel phénomène s’est produit dans notre village», lance Robert Miarison. « La tornade s’étalait sur une largeur de 5 kilomètres, environ », précise Julien Ramarolahy. « Le phénomène a débuté vers 15 heures. En seulement 40 minutes, elle a rasé plusieurs villages », rajoute Benja Urbain Andriantsizehena. Roger Randriamanantena, technicien prévisionniste qui parle d’un contraste thermique sur le Sud-Est, comme cause de cet orage dévastateur dans la région de Vatovavy Fitovinany. « Un passage frontal a engendré un vent fort de 46 à 60 kilomètres à l’heure, des grêlons, et des précipitations », explique-t-il. Dans ce district de Manakara, les victimes de cette catastrophe naturelle sont laissées à leur sort. Jusqu’à hier, aucune aide ne leur est parvenue. Les autorités ont été occupées à assurer le clos du spectacle de la campagne électorale de leur candidat.  
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