Musique rock - Concert fracassant de Kiaka et Tselatra


Un moment de grâce a privilégié le rock malgache. Fraternel et enivrant, «Rock mandrakizay» avec Kiaka et Tselatra à l'affiche, a comblé les métalleux de la capitale, hier. Un concert rock d'une ampleur jusque là inégalée. La rencontre sur scène entre ces deux groupes de légende que sont Kiaka et Tselatra, a tenu ses promesses. Tout un après-midi consacré à un rock bouillonnant. « Rock mandrakizay » organisé par Live Prod, a fédéré une  marée humaine à Antsahamanitra. Un public de deux générations s’est laissé transporter par les mélodies tonitruantes de ces mastodontes du rock malgache. Ainsi, à cette occasion exceptionnelle, des métalleux de tous âges s’y sont donné rendez-vous. Dire d'Antsahamanitra qu'il était noir de monde serait un euphémisme, car ce fut le cas. La couleur noire était dominante sur place. Les blousons et les pantalons moulants en cuir étaient de mise ainsi que les divers colliers et bracelets à piques à travers lesquels on reconnaît les puristes, les inconditionnels et les fans d’antan. À côté, la jeune génération ne faisait pas non plus pâle figure, vêtue de jeans destroy et de t-shirts ornés des photos de ces grands groupes de métal qu'elle adule, notamment, Kiaka et Tselatra, les stars du jour. Face à la scène, tous les ingrédients étaient réunis pour faire en sorte que le concert soit explosif. Sobre mais percutant Vers 14 h30, le concert fut lancé. D'entrée, le public vibra aux premiers riffs lancés depuis la scène. Une liesse populaire prend alors place et les deux chanteurs mythiques des groupes Kiaka et Tselatra, à savoir Nini et Eric, montèrent sur scène. Saluant la foule, les deux camarades paraissaient émus face au public, un sentiment qui était, d’ailleurs, réciproque. « C'est un instant unique et privilégié que l'on va partager ensemble aujourd'hui. On ne va pas tergiverser longtemps, place à la musique, place au rock'n'roll » scande alors Nini. Eric ne tarda pas à surenchérir en prenant de suite sa guitare pour électriser la foule. Hommes avares de mots, ils enchaÎnent les chansons, ensorcelant le public à chacune d'entre elles. Tel un ring dédié au rock, la scène était divisée en deux. Les deux groupes s’y relayaient le temps de quatre chansons à chaque fois, pour enfin se retrouver pour des duos inédits. Andry Patrick Rakotondrazaka
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