Canal de Mozambique - Un cargo sombre avec 8 000 L de fuel pour la Jirama


Chargé de carburant et de produits de première nécessité, un cargo a coulé à l’approche de Besalampy, hier. Une dizaine de naufragés ont survécu. Accident en mer dans le canal de Mozambique. Hier aux petites heures, un cargo côtier, baptisé «La Sagesse», a sombré à l’approche de Besalampy. Le naufrage est survenu lors d’une navigation à vue, à la hauteur de l’embouchure d’Amongobe, où le fleuve Maningoza se déverse dans la mer. Une cargaison de fuel, destinée à la centrale thermique de la compagnie de l’électricité et de l’eau (JIRAMA) pour approvisionner en énergie le chef-lieu de district, a fini sous les eaux. Au total, 8 000 litres de carburant, répartis dans quarante barils, ont coulé avec le bateau. Des produits de première nécessité, dont quelques tonnes de riz et du sucre destinées au marché local, sont également engloutis sous les eaux. «La Sagesse», a appareillé à Mahajanga où il a chargé sa cargaison pour faire cap sur Besalampy avant que le drame ne se produise. La traversée s’est déroulée sans incident majeur, jusqu’à ce que le cargo ne tente une percée dans l’embouchure du Maningoza pour essayer de rejoindre le port, où des conditions de navigation hostile ont eu raison de lui. Se heurtant dans la pénombre totale à des houles courtes et cassantes qui ont fortement réduit sa manœuvrabilité, «La Sagesse» s’est heurté de plein fouet contre un imposant rocher, enfoui à la hauteur de son tirant d’eau. Après avoir crevé la coque en bois en-dessous de la proue, la collision a provoqué une importante voie d’eau, qui a eu raison du bateau. À 3 heures du matin, la panique a saisi les passagers ainsi que les membres de l’équipage lorsque le cargo commençait à s’enfoncer peu à peu dans la mer. Les naufragés ont alors lancé un appel de détresse. S.O.S Quelques dizaines de minutes après l’appel S.O.S, les premiers secours sont venus à la rescousse. Une société spécialisée dans l’exploitation crevettière a, entre autres, mobilisé une embarcation pour arracher à la mort menaçant la dizaine de personnes, piégées sur le pont du bateau en péril. En moins d’une heure, le trou béant l’a envoyé par le fond. Les naufragés ont, pour leur part, eu plus de peur que de mal, bien qu’ils aient perdu, dans, cet accident, la quasi-totalité de tout ce qu’ils avaient transporté. Enclavé, Besalampy se fige dans un sinistre décor d’isolation. Les routes le reliant à Mahajanga et à Maintirano sont impraticables en véhicule. Pendant la saison sèche, de rares conducteurs de moto partent affronter ces routes de tous les dangers, où des bandits de grand-chemin prêts à sévir sont souvent embusqués dans les endroits sensibles, hormis le fait que le trajet relève d’un parcours de combattant. Nonobstant les risques, le trajet revient entre 600 000 et 800 000 ariary par passager. Les cargos constituent le principal moyen de transport qui relie Besalampy au reste du monde….mais le danger guette néanmoins. Andry Manase
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