Agro-alimentaire - La production de farine sans gluten lancée


Il est désormais possible d’obtenir des produits de la boulangerie et de la pâtisserie à partir de la farine sans gluten, une protéine définie comme « mauvaise ». Vingt tonnes par mois. C’est déjà la quantité de farine sans gluten produite par la coopérative Soanamad, basée à Toamasina, dans la région Est, en activité depuis seulement un an. La recherche est partie du constat que les fruits à pain abondent dans cette partie de l’île. La transformation de ces fruits a été profondément étudiée après des recherches effectuées aux États-Unis, et des études de marché ont porté des résultats probants. Le certificat de consommabilité a été enfin délivré en juillet 2018. « Les fruits à pain ne sont pas seulement destinés à combler le ventre, comme l’ont toujours véhiculé certains préjugés. Ce sont des aliments nutritionnels et intéressants en apports caloriques. Il est ainsi possible d’en obtenir de la bonne farine et surtout de la farine sans la substance collante qu’on appelle gluten », explique Ken Lee Randria­narisoa, chef d’entreprise et porteur du projet Soanamad. Le gluten est cette substance qu’on retrouve dans les pâtes fabriquées à partir de certaines céréales et qui donne aux pâtes une consistance visqueuse et élastique. Industrialisation rurale L’exploitation des fruits à pain s’annonce comme une alternative salvatrice pour les paysans agriculteurs partenaires du projet. La coopérative Soanamad produit déjà des cookies à base de farine sans gluten et distribués dans des shops et stations d’essence de la capitale. « Nous envisageons très prochainement la mise sur pied d’une unité de boulangerie afin de répondre déjà à certains besoins qui se sont manifestés », ajoute encore le porteur du projet. Il souligne par ailleurs que les machines utilisées par la coopérative sont exclusivement des machines fabriquées par de la main d’œuvre malgache. « C’est une forme de valorisation des emplois agricoles et la coopérative fonctionne sous forme d’une société avec des objectifs à atteindre. Des formations périodiques en production, en finances et en vie sociale y sont dispensées. L’objectif est aussi de supprimer la partie intermédiaire dans cette activité d’industrialisation rurale », détaille Ken Lee Randrianarisoa. 400 kg à une tonne de matière première peuvent être obtenus par saison. Mais la culture des fruits à pain n’impactent pas sur l’environnement mais sont indiqués pour protéger le sol. « Les fruits à pain régénèrent la fertilité du sol et un arbre peut avoir une durée de vie de 50 ans. Soanamad débute actuellement avec la plantation de deux mille pieds de fruits à pain », détaille encore l’interlocuteur. Les apports diététiques des fruits à pain sont bénéfiques pour ceux qui ont des problèmes de diabète, de tension artérielle et ont la capacité de réduire le mauvais cholestérol.  
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