Solidarité syndicale - Menace de grève si la coupure de solde se reproduit


Menace de grève. La Solidarité syndicale de Mada­gas­car (SSM) menace de s'engager dans une grève de tous les fonctionnaires, des employés privés et même du secteur informel si le problème survenu au mois de décembre ressurgit ce mois de janvier. C'est ce qui a été dit lors d'une réunion du syndicat à l'hôtel le Pavé à Antaninarenina hier. La présidente du SSM, Fanirisoa Ernaivo, a avancé que si ce cas se reproduit, le problème se trouve ailleurs. « Les salaires qui ont été coupés sont ceux du mois de décembre et nous ne savons pas si la même chose se reproduira ce mois de janvier. Si c'est le cas, notre problème ne sera plus uniquement la coupure de solde mais le logiciel Augure en lui-même », a-t-elle soutenu. Un autre problème a été soulevé durant cette réunion. Le SSM dénonce le fait que le ministère des Finances et du budget s'occupe de la coupure de solde des fonctionnaires fantômes à la place du ministère de la Fonction publique. « Nous chercherons toutes les solutions possibles pour que la gestion du personnel revienne à la FOP selon la loi », a martelé Fanirisoa Ernaivo. Du côté du ministère des Finances et du budget, on explique qu'il y a quand même une part de responsabilité des fonctionnaires et que les victimes ont failli à une simple formalité qui leur aurait permis de se démarquer des fonctionnaires fantômes. « Nous leurs avons demandé un certificat administratif, signé par leur chef hiérarchique, directeur des ressources humaines ainsi que du ministre pour lequel ils travaillent. Mais rien ne s'est fait, ce qui a causé tout ce problème », a expliqué un responsable. La bonne nouvelle est que, bien que le ministère ait refusé de rétablir sans conditions toutes les soldes coupées, à la demande du SSM, des fonctionnaires victimes ont pu toucher leur salaire du mois de décembre. Selon Fanirisoa Ernaivo, des fonctionnaires ont pu régulariser leur situation avant le 27 décembre et d'autres après le 1er janvier. Cependant, les chiffres diffèrent selon les parties. Si une source au sein du ministère des Finances affirme que plus de 50% des « omis » ont fourni leur certificat administratif, le SSM atteste que déjà 80% des fonctionnaires ont pu régulariser leur situation. Quoi qu'il en soit, il reste ceux qui ne peuvent pas encore régulariser leur situation à cause de l'absence des responsables dans les régions ou encore parce que les fonctionnaires concernés sont trop loin du bureau le plus proche. Loïc Raveloson
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