Usine sucrière - Les activités de Sirama Nosy be suspendues


Trente six mois d’arriérés encore non payés. Quatre millions de dollars non payés par la compagnie sucrière Sirama de Nosy be à l’État. « 600 000 dollars auraient dû être payés dès la signature du contrat d’exploitation, un autre million de dollar inclus dans le contrat de location n’a pas été payé non plus, et les salariés sont laissés pour compte, soit cinq cent trente six personnes en tout », informe le ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, Guy Rivo Randriana­risoa. « Un décret a permis à la Sirama d’exploiter 694 ha de terrain à Nosy be pour réaliser la relance de l’industrie sucrière. Mais aucune usine n’a été érigée en 4 ans. 40 % de ces terrains seulement a été vendu par la Sirama à des investisseurs de son choix », continue d’expliquer le ministre. Dans l’accord SASM, (Société agricole sucrière de Madagascar), cette société responsable de la relance de l’industrie du sucre à Nosy be, dont le capital est détenu à 70 % par la compagnie Vidzar et 30 % par la Sirama, a déjà annoncé en 2017 qu’une production de 95 000 tonnes de canne était prévue. Mais rien n’a été fait jusqu’ici non plus. On apprend que quelques 3 000 ha de terrain de la Sirama font actuellement état de promesses de vente à des poids lourds du pays, à des coûts très élevés comptant en million d’euros et que la Sirama Nosy be n’est pas prête de redémarrer les activités incluses dans cet accord SASM. Flottement L’État décide ainsi de suspendre toutes les acti­vités. La compagnie Vidzar ayant contracté le redémarrage de Sirama Nosy be et celle de Brickaville se sent lésée dans l’histoire. « La convention de départ avec l’État dans cet accord avec la SASM prévoit que la compagnie Vidzar rachète les actifs et non les passifs de la Sirama. Nos intérêts sont ainsi mis à mal car nous n’avons pas pu entamer l’exploitation proprement dite dont la première production est prévue vers la fin de cette année. 100 ha de canne ont été incendiés et nous ne pouvons pas exploiter les champs qui nous sont destinés, comme stipulés dans le contrat et le cahier des charges », explique la compagnie Vidzar. Des salariés, ex-salariés et des déflatés accusent alors la compagnie Vidzar de mauvais payeur. « Nous ne sommes pas responsables du paiement de leurs arriérés ni de leur indemnisation, mais ils ne l’entendent pas de cette oreille. Ils nous empêchent tout accès au site depuis le mois de juin », ajoute la compagnie. Cette dernière a monté l’affaire au tribunal et a gagné le procès, mais la décision de justice a dû mal à s’exécuter. Des travaux de réhabilitation, dont le montant n’a pas été soulevé, ont déjà engagé une bonne partie des investissements de la compagnie Vidzar.  
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