Convocation des électeurs - Tabera Randriamanantsoa menacé


La requête aux fins d’annulation du décret de convocation des électeurs sera jugée ce jour. Tabera Randriamanantsoa aurait été menacé pour qu’il retire sa plainte. Tenace. La suite du processus électoral est suspen- due à la décision des juges du conseil d’État. L’audience sur les requêtes aux fins d’annulation du décret de convocation des électeurs déposées par Tabera Randriamanantsoa et Guy Maxime Ralaiseheno est reportée ce jour. « Des examens supplémentaires sont nécessaires. Ainsi, la Cour a décidé de reporter l’audience demain [ndlr : ce jour] à 14h 30 », annonce Denis Ratovonelimalala, président du Conseil d’État de la Cour suprême. Une décision qui étonne Tabera Randria-manantsoa, à la sortie de la salle d’audience. « Par appel téléphonique, on m’a ordonné de retirer la requête mais j’ai refusé. On m’a même menacé pour cela », s’est confié le candidat n°3 à la presse. Irrégularités Interrogé pour de plus amples informations, Tabera Randriamanantsoa a entretenu le mystère sur l’identité de celui ou ceux qui l’auraient menacé. « Je ne veux pas révéler son nom mais quand il entendra cette déclaration, il se reconnaîtra », a-t-il continué. Dans ses explications, l’ancien ministre soutient le bien-fondé de sa requête. « En tant qu’administrateur civil, il est de mon devoir de faire respecter la loi. Il suffit de bien lire l’article 6 de l’ordonnance 60-041 pour comprendre qu’il y a des irrégularités dans la publication de ce décret », a-t-il poursuivi Dès neuf heures du matin, Tabera Randriamanantsoa accompagné de son conseil maitre Tojo Andriambololona se sont présentés à la salle d’audience. Après la lecture des verdicts des affaires précédentes, le juge Clément Jaona a annoncé que le président du Conseil d’État lui-même allait prendre en main le dossier vers 11 heures et demie. Habituellement, les audiences publiques au conseil d’État ne drainent pas grand monde. Au mieux, les principaux concernés sont présents dans la salle. Hier, la salle numéro deux a été pleine comme un œuf. Outre les journalistes, plusieurs personnalités proches d’un candidat ont été aperçues dans la salle d’audience. Tabera Randriamanantsoa et Guy Maxime Ralaiseheno ont déposé une requête concernant le décret de convocation des électeurs adopté en conseil du gouvernement le 29 juin. Dénonçant les irrégularités dans la procédure de la publication, ils demandent l’annulation dudit décret. Cette initiative rejoint la tendance de plusieurs candidats qui jugent inopportun la tenue des scrutins le 7 novembre. Après ceux recalés par la Haute cour constitutionnelle (HCC), une dizaine de candidats abondent également dans ce sens. Les décisions des juges du conseil d’Etat de ce jour seront déterminantes.
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