Colline de Manjakamiadana - L’évacuation de la population à risque commence


Les personnes sur les zones menacées par l’éboulement de rocher et le glissement de terrain doivent quitter définitivement leur foyer, ce jour. Elles seront placées dans des sites d’hébergement. Toutes les maisons situées à 70 mètres du pied de la colline de Manjakamiadana doivent être abandonnées aujourd’hui. L’opération d’évacuation commence, ce matin, au cinquième plan des fokontany de Tsimialon­jafy, d’Ambaninampama­rinana, et d’Ambohipotsy. « Nous avons entendu que certaines personnes refusent de quitter leur foyer. Elles seront évacuées de leur logement manu militari si nécessaire pour éviter d’autres pertes en vie humaine », martèle le général Angelo Ravelonarivo, préfet de police d’Antana­narivo-ville, hier. Ces zones sont très exposées aux glissements de terrain et aux éboulement de rochers. En l’espace de deux semaines, une vingtaine de personnes ont péri sous les décombres à Tsimialonjafy, à Ambohipotsy et à Ambani­nam­pamarinana, suite aux écroulements de rochers. En 2018, sept personnes ont trouvé la mort à Ambani­nampamarinana, et en 2015, d’autres victimes mortelles sont enregistrées. Plusieurs personnes, conscientes du danger ont déjà quitté les lieux et ont rejoint leur famille ou se sont installées dans les sites d’hébergement. D’autres hésitent encore à abandonner la maison pour laquelle elles se sont investies. Recasement Les équipes de la préfecture de police, celles de la commune urbaine d’Anta­nanarivo, du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), appuyées par les Forces de l’ordre devraient être sur place dès la première heure pour mener l’opération. Les responsables des fokontany ont reçu instructions de sensibiliser les personnes concernées, porte par porte, depuis hier après-midi. Ces personnes seront placées, temporairement, à l’Institut national de la formation professionnelle à Mahamasina ou au Stade couvert de Mahamasina, le temps de sélectionner celles qui devraient être placées dans les logements sociaux à Ambohidratrimo ou au village Voara à Andoha­tapenaka et de finir les travaux d’installation de l’électricité et de l’eau, dans ces deux sites. Il y aurait quatre vingt-dix box disponibles au village Voara à Andohatapenaka et cinquante logements à Ambohidratrimo. Hier, dix familles victimes de l’éboulement à Tsimialonjafy ont été déjà placées dans les logements sociaux à Ambohi­dratrimo. Les deux sites d’hébergement à Ambohidra­trimo et à Andohatapenaka seraient des solutions temporaires, en attendant la mise en œuvre du plan de recasement. Ces sinistrés ne pourront plus revenir dans leur ancienne maison.  
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