Transport aérien - Divorce coûteux entre Air France et Air Madagascar


Le contrat de leasing de deux Airbus datant de l’époque de la transition remonte à la surface et fait de l’ombre au plan de redressement de la compagnie nationale Litige. Rien ne va plus entre les deux compagnies aériennes. Payées à hauteur de douze millions d’euros jusqu’ici, les dettes de la compagnie Air Madagascar envers Air France sont encore loin d’être épongées en totalité. La source du conflit s’explique sur le montant des loyers de deux Airbus A340 loués par Air France depuis 2012. Les deux Airbus A-340 loués mensuellement à Air France pour relier notamment Antananarivo à Paris, coûtent quelque 500 000 dollars par mois sans pour autant contribuer à la pleine performance de la compagnie nationale. « Ces airbus nous coûtent trop cher surtout qu’ils fonctionnent avec quatre réacteurs chacun. Nous prévoyons de changer ces appareils au plus tard au mois de juin 2019. De nouveaux appareils nous permettraient de gagner au moins huit millions d’euros par an » explique Eric Koller président du Conseil d’administration (PCA) d’Air Madagascar. D’un autre côté, Air France a engagé des procédures au tribunal de commerce de Paris en décembre dernier pour réclamer un rajout de dettes impayé de plus de quarante millions de dollars à la compagnie malgache, toujours en rapport avec la location des deux aéronefs engagés depuis sept ans déjà. Partenaire L’état malgache, dans le plan de redressement de la compagnie nationale, a déjà consenti au paiement de quatre-vingt millions de dollars soit à peu près trois cent trois milliards d’ariary de dettes d’Air Madagascar, afin de faire avancer le processus de partenariat avec Air Austral. Cette dernière craint à présent de payer l’ardoise réclamée par Air France à Air Madagascar. En effet, la compagnie réunionnaise, qui est entrée au capital d’Air Madagascar officiellement depuis novembre dernier, se doit aussi de contribuer à la mission de redressement. « Il s’agit de laisser le tribunal statuer sur cette situation, d’ici là, la priorité reste l’accomplissement du plan de redressement, » rassure Rolland Besoa Razafimaharo, Directeur Général d’Air Madagascar. Reste à savoir à qui s’adressera l’addition dans le cas où le tribunal de Paris déclarerait recevables les requêtes d’Air France. L’Etat malgache qui a déjà beaucoup donné pour le redressement, les fonds propres de la compagnie nationale ou alors a puisé dans les comptes d’Air Austral.  
Plus récente Plus ancienne