Programme présidentiels - Le secteur privé cherche de l’assurance


Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) s’est organisé un face-à-face avec les deux candidats à l’élection présidentielle, hier. À entendre les questions posées, le secteur privé voulait des certitudes. Des certitudes. C’est ce que le secteur privé a voulu des deux candidats qualifiés pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Aussi, le Groupement des entreprises de Mada­gascar (GEM), s’est-il organisé une rencontre avec les candidats Marc Ravalo­manana et Andry Rajoelina, hier, au Carlton, Anosy. Après cinq ans de retour à l’ordre constitutionnel, le secteur privé cherche visiblement de l’assurance de la part des deux finalistes de la course à la magistrature suprême. Les questions qui ont été posées et qui tournent autour de trois axes traduisent le souci des opérateurs économiques qui œuvrent dans la Grande île. Aux deux candidats qui se sont présentés chacun à leur tour, durant deux heures, devant les industriels et entrepreneurs donc, des questions sur la sécurité ont, notamment, été posées. « La sécurité des biens et des personnes face à la recrudescence des actes de banditisme et l’industrialisation du kidnapping est la préoccupation des chefs d’entreprise. Quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour sécuriser la population et lutter contre ces fléaux ? », est la première question posée aux candidats numéro 13 et numéro 25. Le secteur privé a aussi voulu connaître les mesures concrètes que les candidats prévoient dans le domaine de la bonne gouvernance et du respect de l’État de droit. Sur ce domaine, l’axe des questions a été précis. Il y a la lutte contre le gaspillage et les détournements dans l’administration, l’éradication des trafics de bois de rose, d’or et d’espèces protégées. Une ligne porte aussi sur la lutte contre la corruption, notamment, dans la Justice, la douane et le fisc. Du concret Les participants à la rencontre d’hier, ont soulevé un sujet dont le dénouement reste toujours en pointillé dans ce domaine de la bonne gouvernance et de l’État de droit. Ils ont alors souhaité savoir ce que les prétendants à la magistrature suprême comptent faire pour lever la menace de l’inscription de Madagascar sur la liste du Groupe d’action financières (GAFI), faute d’adoption avant avril 2019, des projets de loi sur le blanchiment d’argent et le recouvrement des avoirs illicites. Ces textes sont bloqués par le Parlement, notamment, l’Assemblée nationale, depuis quelques sessions ordinaires et extraordinaires. Comme l’indiquent les industriels, faute d’adoption avant avril 2019, Madagascar risque de basculer dans la liste des Etats à haut risque de blanchiment de capitaux. Ce qui rendra les investissements et les transactions internationales plus complexes. Les vérifications par les gendarmes financiers internationaux seront plus serrées et les frais, notamment, pour les opérateurs nationaux augmenteront. Les questions posées par ceux qui ont fait face successivement aux deux candidats à l’élection prési­den­tielle ont été précises requérant alors, des réponses précises. Si l’angle des questions a été déterminé à l’avance, les domaines et les objets des interrogations soulevées ont brassé plusieurs secteurs d’activité. L’énergie, l’infrastructure, le transport ou encore, l’économie bleue et la situation de Madagascar dans les zones de libre échange régionale et continentale, ont été soulevés. Les cas de la télécommunication et des nouvelles technologies ainsi que, des petites et moyennes entreprises ont été soulevés. Au regard de leurs deux heures d’échanges respectives, les candidats Andry Rajoelina et Marc Ravalo­manana ont eu quelques difficultés à apporter des réponses concrètes et précises sur les questions posées. Les deux prétendants à Iavoloha ont pu reprendre de l’air sur le dernier angle des questions. Il leur a été demandé d’iden­tifier les cinq problèmes les plus importants auxquels fait face l’économie et les cinq premières mesures économiques qu’ils prendront s’ils sont élus.
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