Vindicte populaire à Mananjary - Mahafaly annonce des enquêtes


Le Gouvernement martèle avoir réagi à l’affaire Mananjary et regrette que ses réactions n’aient pas été entendues. Des enquêtes seraient en cours. Il a fallu que la presse l’interroge pour que le Premier ministre daigne réagir à l’affaire Mananjary où une femme accusée d’avoir commis un sacrilège sur un site sacré antambahoaka a été immolée par le feu. C’était hier à Ambohitseheno Manjakandriana, en marge de l’inauguration d’un centre de lecture et d’animation culturelle (clac). À entendre Olivier Mahafaly, des enquêtes seraient actuellement en cours. « Pas seulement à Mananjary, mais à Tana aussi récemment », s’empresse-t-il toutefois de souligner, évitant de faire directement allusion au cas Mananjary. Sans donner plus de détails, il a indiqué préférer « laisser la justice travailler dans la sérénité ». « Nous sommes dans un Etat de droit, donc nous préférons laisser la justice faire son travail », insiste-t-il. Hésitant à s’exprimer sur la seule affaire Mananjary, le chef du gouvernement a préféré l’assimiler à « des actes à caractère terroriste » qu’il dit d’ailleurs condamner. Il ne s’est pas non plus hasardé à donner l’impression de pencher pour un camp ou pour un autre. « En tant que chef du gouvernement, si ce n’est pas encore trop tard, je condamne tous les actes qui ont un caractère terroriste, et qui ont été perpétrés, peu importe, par des gens malveillants », lance-t-il. Délicat Le cas Mananjary étant particulièrement délicat, le gouvernement n’entend pas se laisser happer par la polémique. Un responsable des forces de l’ordre locales craint d’ailleurs que tout geste soit mal interprété et n’aggrave la situation. « Nous avons vu que des milliers de personnes en colère s’en sont pris à cette dame. Nous craignons fort que les choses ne dégénèrent en conflit civil », appréhende sous couvert d’anonymat un responsable de la police locale. Il revient donc à la justice, si un dossier est réellement ouvert, de trancher dans cette affaire. « Pour tous les actes terroristes, quelle qu’en soit la forme et d’où qu’ils viennent, nous faisons confiance à la justice », souligne  encore le Premier ministre, même si les nouvelles provenant de Mananjary ne font état, pour l’instant, d’aucune convocation ni d’arrestation. Lova Rabary-Rakotondravony
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