Orlando Robimanana a toujours été un éminent serviteur de l’état. Mais par les convulsions politiques il a été malmené par des intérêts contradictoires. Il nous en a parle en toute sincérité. • Vous êtes connu en tant que technicien. Qu’est ce qui vous a poussé à faire de la politique et de vous porter candidat ? - Je suis témoin de l’égoïsme des politiciens dans la gestion du denier public et des richesses nationales. Ainsi, deux choix se sont imposés en tant que technicien. Se taire ou réagir. Je peux mener une vie tranquille et confortable avec ce que je gagne en tant que consultant expert auprès du Fonds monétaire international (FMI) et conseiller en finances et du budget auprès de la Cour pénale internationale. Mais avec tout ce que j’ai enduré, je ne peux pas me taire. Ainsi, j’ai décidé de prendre mes responsabilités pour l’intérêt supérieur de la nation. • Que proposez-vous ? - Une vision. J’ai écrit un projet de société complet dans lequel les objectifs, les stratégies, les actions à mener avec des indicateurs de résultats ainsi que les moyens financiers sont détaillés. Pendant plusieurs années, nous avons analysé les problématiques de la pauvreté à Madagascar. Nous avons des problèmes de mentalité, éthiques, culturels et moraux. Nous avons aussi des problèmes techniques et financiers. Et enfin, nous avons des problèmes politiques. À partir de cela, nous proposons des pistes de solutions pérennes. • Qu’en est –il des problèmes de mentalité, éthiques, culturels et moraux ? - Les valeurs culturelles malgaches sont en déperdition. La solidarité, le respect mutuel, le fihavanana, le sentiment d’appartenance, l’ambition nationale. Actuellement, l’égoïsme est présent dans tous les secteurs. L’égoïsme entretient le vol de bovidés et l’insécurité, l’égoïsme entretient la flambée du prix du riz car une minorité tire profit de l’importation du riz et de l’enclavement des zones rizicoles. Il en est de même pour les ressources minières. Madagascar perd 100 à 200 millions de dollars par an au profit de quelques uns. Les méfaits de l’égoïsme sont tangibles même dans la répartition du budget de l’État. • Vous avez évoqué des problèmes techniques et financiers, pouvez-vous expliquer ? - L’investissement public est faible. Quand il y en a, il faut emprunter auprès des bailleurs de fonds. Je peux prouver qu’avec la maîtrise des dépenses publiques, on peut dégager au moins 1000 milliards d’ariary par an. Il s’agit du carburant, l’entretien des bâtiments publics, les fonds spéciaux des chefs d’institution. Sans investissement, les ressources naturelles à Madagascar ne vont pas directement dans le panier des ménages, ne créent pas directement d’emploi, ne génèrent pas d’argent. • Est-ce que cela concerne seulement le secteur public ? - Non. Pour favoriser l’investissement dans le privé, les opérateurs économiques doivent recourir au prêt bancaire. A Madagascar, le taux d’intérêt est de 16 % contre 8 % en Afrique et 1 % dans les pays occidentaux. Ce taux est de 20 % pour les institutions de micro finances. Une grande partie des affaires jugées dans les tribunaux financiers concernent les recouvrements de dettes. Comment peut-on développer l’investissement avec ces taux d’intérêt élevé ? Des ajustements sont nécessaires. À part les impôts et taxes, il faut revoir la politique foncière, l’indépendance de la Justice pour attirer les investissements.
Orlando Robimanana a toujours été un éminent serviteur de l’état. Mais par les convulsions politiques il a été malmené par des intérêts contradictoires. Il nous en a parle en toute sincérité. • Vous êtes connu en tant que technicien. Qu’est ce qui vous a poussé à faire de la politique et de vous porter candidat ? - Je suis témoin de l’égoïsme des politiciens dans la gestion du denier public et des richesses nationales. Ainsi, deux choix se sont imposés en tant que technicien. Se taire ou réagir. Je peux mener une vie tranquille et confortable avec ce que je gagne en tant que consultant expert auprès du Fonds monétaire international (FMI) et conseiller en finances et du budget auprès de la Cour pénale internationale. Mais avec tout ce que j’ai enduré, je ne peux pas me taire. Ainsi, j’ai décidé de prendre mes responsabilités pour l’intérêt supérieur de la nation. • Que proposez-vous ? - Une vision. J’ai écrit un projet de société complet dans lequel les objectifs, les stratégies, les actions à mener avec des indicateurs de résultats ainsi que les moyens financiers sont détaillés. Pendant plusieurs années, nous avons analysé les problématiques de la pauvreté à Madagascar. Nous avons des problèmes de mentalité, éthiques, culturels et moraux. Nous avons aussi des problèmes techniques et financiers. Et enfin, nous avons des problèmes politiques. À partir de cela, nous proposons des pistes de solutions pérennes. • Qu’en est –il des problèmes de mentalité, éthiques, culturels et moraux ? - Les valeurs culturelles malgaches sont en déperdition. La solidarité, le respect mutuel, le fihavanana, le sentiment d’appartenance, l’ambition nationale. Actuellement, l’égoïsme est présent dans tous les secteurs. L’égoïsme entretient le vol de bovidés et l’insécurité, l’égoïsme entretient la flambée du prix du riz car une minorité tire profit de l’importation du riz et de l’enclavement des zones rizicoles. Il en est de même pour les ressources minières. Madagascar perd 100 à 200 millions de dollars par an au profit de quelques uns. Les méfaits de l’égoïsme sont tangibles même dans la répartition du budget de l’État. • Vous avez évoqué des problèmes techniques et financiers, pouvez-vous expliquer ? - L’investissement public est faible. Quand il y en a, il faut emprunter auprès des bailleurs de fonds. Je peux prouver qu’avec la maîtrise des dépenses publiques, on peut dégager au moins 1000 milliards d’ariary par an. Il s’agit du carburant, l’entretien des bâtiments publics, les fonds spéciaux des chefs d’institution. Sans investissement, les ressources naturelles à Madagascar ne vont pas directement dans le panier des ménages, ne créent pas directement d’emploi, ne génèrent pas d’argent. • Est-ce que cela concerne seulement le secteur public ? - Non. Pour favoriser l’investissement dans le privé, les opérateurs économiques doivent recourir au prêt bancaire. A Madagascar, le taux d’intérêt est de 16 % contre 8 % en Afrique et 1 % dans les pays occidentaux. Ce taux est de 20 % pour les institutions de micro finances. Une grande partie des affaires jugées dans les tribunaux financiers concernent les recouvrements de dettes. Comment peut-on développer l’investissement avec ces taux d’intérêt élevé ? Des ajustements sont nécessaires. À part les impôts et taxes, il faut revoir la politique foncière, l’indépendance de la Justice pour attirer les investissements.