Développement  - L’industrie durable devient un impératif 


Après l’adoption de la loi sur le développement industriel de Madagascar, les questions se posent sur les mesures d’accompagnement. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est mise en avant. Incontournable. Les conditions du développement d’un pays doivent forcément passer par son industrialisation. Pour le cas de Madagascar, le processus est en marche. Cependant, il s’agit d’adopter des mesures pour accompagner le processus de façon à optimiser les résultats. Le sujet a été débattu au Toit de Tana lors d’une conférence sur le thème « Industrialisation durable et développement local » organisée dans le cadre de la troisième édition du salon RSE et des initiatives pour le développement durable. L’idée est de trouver une alternative face au système d’industrialisation à outrance qui a pu développer ce secteur dans les pays occidentaux, dans les années cinquante en passant directement au concept d’industrialisation éco-responsable afin d’obtenir une croissance durable. Pour ce faire, les débats durant la conférence se sont surtout tournés sur la reconsidération des ressources humaines ainsi que l’environnement sur le plan des matières premières dans la mesure où le processus de l’industrialisation ne peut être possible en négligeant ces deux aspects. Inclusive « Le principe d’industrialisation inclusive et durable doit être adopté de façon à ce que les populations, à tous les niveaux, puissent bénéficier de ce développement industriel. Ce qui rejoint la promotion de l’industrialisation rurale qui est inscrite dans les orientations de la politique nationale de développement industriel », explique  Volatiana Rakotondrazafy, représentant pays de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). La représentante avance que « le pays a un fort potentiel en termes de matières premières ainsi que de ressources humaines mais que les sources de blocage du développement du secteur industriel résident plutôt dans la transformation, le transport ainsi que l’irrégularité des productions ». Ainsi, la décentralisation du développement industriel a été proposée afin de résoudre une partie de ces facteurs de blocage. Par ailleurs, l’ouverture du secteur au niveau continental a aussi été avancée par les intervenants de la conférence, dans la mesure où l’avancée de certains pays africains dans le domaine peut également profiter à Madagascar. « Il est temps que la Grande île ne soit plus un simple pays à échantillons aux yeux du reste du monde. Le programme pays allant dans ce sens est déjà défini. Les documents-cadres définiront la stratégie de l’État ainsi que l’ONUDI», soutient la représentante.
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