Rapt à Toamasina - L’ex-captif Pirbay révoque ses body-guards


Enlevé au nez et à la barbe de deux militaires armés censés assurer sa sécurité rapprochée, l’opérateur économique Nizar Pirbay s’est défait du service de ces derniers. Il a été libéré hier. Fin d’un long calvaire pour l’opérateur économique d’origine indienne Nizar Pirbay. Au bout de vingt-cinq jours de captivité, ce chef de famille a été relâché. Le captif a été libéré sain et sauf hier en début de matinée, près de sa résidence à Salazamay Toamasina. Ses ravisseurs l’y ont déposé aux alentours de 6 heures, d’après les informations communiquées. Après avoir retrouvé les siens, il n’a pas attendu pour retourner au travail et revenir à ses activités, selon des informations recueillies auprès des personnes de son entourage. Kidnappé malgré la présence à ses côtés de deux militaires armés, chargés d’assurer sa protection, l’opérateur économique s’est défait de ses gardes du corps après sa libération. Aucune information ne filtre en revanche autour de la rançon. Des informations recueillies auprès des forces de l’ordre révèlent que la victime a été séquestrée aux abords du site balnéaire de Foulpointe, d’après les informations en leur possession. Nizar Pirbay opère dans diverses activités économiques. Propriétaire foncier et immobilier, il est également à la tête d’une société d’importation de véhicules sud-coréens, ainsi que d’un établissement commercial. Arme dérobée Le rapt a été perpétré devant son lieu d’habitation le vendredi 8 juin en début de soirée. Aux alentours de 18 heures, alors qu’il a regagné son foyer accompagné de l’un de ses body-guards à bord de son pick-up 4x4 de marque Ford Ranger, une escouade de ravisseurs lui a tendu un guet-apens. Les témoignages recueillis ont révélé qu’à leur arrivée devant le portail, l’un des gardes du corps, se trouvant à bord du tout-terrain au moment de l’enlèvement, aurait appelé son collègue sur un talkie-walkie, en poste dans la propriété. N’ayant rien remarqué de suspect, celui-ci a ouvert. C’est alors que deux individus à scooter ont surgi. D’emblée, ils ont tenu en respect le militaire qui avait accompagné la victime, pour lui arracher son arme de poing. Les assaillants l’ont ensuite éjecté du véhicule pour aussitôt emmener l’opérateur économique à bord de son propre véhicule, en démarrant en trombe. Quelques heures plus tard, les hommes des Forces d’Intervention de la Police (FIP) ont retrouvé la Ford Ranger. Un pistolet appartenant au captif a été découvert à bord. L’arme du garde du corps reste par contre introuvable. Un long silence radio s’en est suivi après le rapt, jusqu’à ce que Nizar Pirbay soit enfin libéré.  
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