Sénat - Olivier Rakotovazaha porte plainte


Le sénateur Olivier Rakotovazaha a déposé une plainte contre les meneurs du mouvement du 13 mai. Riposte. La défense des députés du changement est attendue. Le sénateur Olivier Rakotovazaha a déposé au parquet du tribunal de première instance, hier, une plainte à leur encontre, plus particulièrement contre maître Hanitra Razafimanantsoa, Hery Rasoamaromaka ainsi que deux autres députés. Une plainte pour «entrée par effraction, menace et séquestration», soutient Olivier Rakoto-vazaha à la sortie du bureau du procureur de la République. Les faits se seraient déroulés dans la journée du 2 mai lors du passage des manifestants à Ampefiloha. L’accès du bureau annexe du Sénat à Ampefiloha aurait été fermé par une chaîne cadenassée. Déposer une plainte est une pratique courante d’Olivier Rakotovazaha. La plus récente date de 2016 lors de la manifestation des journalistes contre le Code de la communication. Il a eu une altercation avec un activiste des réseaux sociaux. En 2014, il a également déposé une plainte contre James Andrianalisoa, président de l’Aviation civile de Madagascar. Le traitement de ce dossier par le Parquet est attendu. Entrave à la liberté Le 25 avril, ce sont les députés du changement qui ont déposé une plainte contre les auteurs et les responsables ayant donné l’ordre de tirer lors de l’événement du 21 avril. L’aboutissement de l’enquête diligentée par la procureure de la République est déterminant sur cette affaire. Ainsi, l’opinion publique suit avec attention la célérité du traitement de ces dossiers. « Nous espérons que justice soit rendue », poursuit Olivier Rakotovazaha. Afin d’augmenter la pression pour la démission du président de la République ainsi que le Gouvernement, les manifestants visent le blocage de la machine administrative. En croisade dans les rues d’Antananarivo depuis lundi, les députés du changement accompagnés de leurs partisans font le tour des ministères et des services publics. Les interventions se sont durcies mercredi. Les députés ratissent chaque bureau pour faire sortir les fonctionnaires « menacés par leur supérieur hiérarchique », selon les dires de maître Hanitra Razafimanantsoa. « Ces actions ne cadrent pas dans la démocratie qui respecte la liberté d’expression de tout individu. Tout le monde a le droit de choisir de manifester ou non », argumente le sénateur Rakotovazaha. Pour la journée d’hier, le tour des ministères a repris de plus belle. Ainsi, les manifestants ont ratissé d’autres quartiers administratifs comme Ambohijatovo Ambony et Antsahavola. Malgré l’avertissement des forces de l’ordre lors d’un point de presse à Ampahibe la veille, la manifestation s’est déroulée sans heurts. Les députés du changement ont également fait un sit-in devant le siège de la Haute cour constitutionnelle. Avec la sortie des lois organiques relatives aux élections, les réactions des députés du changement sont attendues. Andry Rialintsalama
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