Antananarivo - Des établissements scolaires fermés


La mésentente des politiciens commence à avoir un sérieux impact sur l'enseignement dans la ville d'Antananarivo. École buissonnière. Des établissements scolaires publics sont fermés temporairement dans la ville d'Antananarivo. Pris d'assaut par des individus qui « forcent » l'interruption des activités scolaires pour inciter les élèves et le personnel de l'école à grossir les rangs des manifestants à Analakely, leurs responsables ont été contraints de sortir leurs élèves de l'enceinte de l'établissement pour les renvoyer chez leurs parents. « Cette décision a été prise pour prévenir tout accident. On ne sait jamais avec la situation actuelle. Nous ne reprendrons les cours que lundi», intervient une source ayant requis son anonymat, hier. La plupart de ces individus ne sont autres que les élèves eux-mêmes. Au lieu de rentrer chez eux, ils ont rejoint les grévistes. Ces jeunes, dont la motivation reste inconnue, sont passés d'un établissement scolaire à un autre, toute la journée, pour obliger la suspension des cours. Ils sont plutôt agressifs. Au collège d'enseignement général (CEG) Nanisana, par exemple, ils ont lancé des pierres à des collégiens qui se trouvaient encore dans l'enceinte de l'établissement. Aucun blessé n’a été rapporté. A l'École Sacré Cœur à Antanimena (ESCA), ils allaient défoncer le portail de l'établissement. Mécontentement Ils ne sont pas arrivés à leurs fins. Au lycée technique et commercial (LTC) à Ampefiloha, ils ont sifflé et hurlé pour inciter leurs pairs à sortir de leur salle de classe, tout en lançant : «Mialà Rajao »! (Ils demandent au chef de l'État, Hery Rajaonari-mampianina, de démissionner). Par ailleurs, des enseignants, convaincus par la revendication des politiciens à Analakely, incitent leurs collègues à s'unir à eux. Ils ont cessé de dispenser les cours, depuis mercredi. Au lycée Moderne Ampefiloha, seules les classes d'examen ont assisté aux cours. Au Lycée Jean Joseph Rabearivelo Analakely, comme au lycée Nanisana, au lycée technique Alarobia, au CEG Nanisana et Antanimena, les tables-bancs sont vides. Les parents d'élèves sont consternés. « Comme si la conséquence de la suspension des cours à la suite de l'épidémie de peste n'est pas déjà assez lourde, ces politiciens ont-ils oublié que les examens approchent. Ou leur but est-il de faire de cette année, une année blanche ? », profère Nirintsoa Raharifenitra, mère de famille. Des parents des écoles œcuméniques, bouleversés par cette manifestation, haussent également le ton. « Ne perturbez pas l'enseignement pour des fins politiques. Nous payons des frais de scolarité pour nos enfants. Laissez-les tranquille s'ils veulent étudier », réagit une autre mère de famille. Miangaly Ralitera
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