Élection - Les législatives fixées au 27 mai


Le gouvernement a tranché. Les électeurs sont convoqués aux urnes pour le 27 mai, afin d’élire les députés. La campagne électorale s’étale du 6 au 25 mai. À vos mar­ques. S’en tenant à la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le gouvernement a tranché pour le 27 mai, comme date des élections législatives. Le décret de convocation des électeurs a été adopté durant un conseil du gouvernement, vendredi. En tout, quatre décrets relatifs à la course à la députation ont été adoptés par le conseil du gouvernement. À part le fait que la caution que devraient allouer les candidats pour contribuer aux frais d’impression des bulletins de vote serait à hauteur de 5 millions d’ariary, ainsi que la date du vote , rien n’a filtré sur le contenu des quatre actes règlementaires. Cette somme concorde, également, avec la proposition faite par la CENI durant la conférence de presse qu’elle a tenue à son siège, à Alarobia, jeudi. Le gouvernement a donc, tranché pour la date proposée par la Commission électorale. Il est probable alors, que tout le calendrier avancé par l’entité chargée de l’organisation des élections ait été retenu. La période de dépôt des dossiers de candidature devrait avoir lieu du 26 février au 12 mars. Seconde manche La campagne électorale, quant à elle, s’étale du 6 au 25 mai. La date des législatives connues, les écuries politiques peuvent désormais cadrer leurs préparatifs sur une échéance précise. Il est probable que ce soit le branle-bas de combat au sein des différents états majors politiques. Après une élection présidentielle harassante, il faudra donc, pour les acteurs politiques trouver un second souffle afin d’enchaîner avec les législatives. Cette seconde manche, servira de confirmation pour le gagnant de la présidentielle et essayer de garder une place de choix dans le microcosme politique pour les autres. Pour la plupart, les moyens à réinvestir pour la prochaine campagne électorale et, éventuellement, la précampagne pourrait être un premier casse-tête. Il faudra, aussi, faire le casting des candidats à présenter. Il est, probable, que des entités politiques aient déjà identifié leurs porte-étendards. La répartition des voix dans les différentes régions, à l’issue du second tour de la présidentielle, pourrait imposer des changements de plan. Il faudra, aussi, éviter de miser sur un candidat perméable à la transhu­mance politique. Les mastodontes de l’arè­ne politique ont toutes été victimes de cette versatilité de leurs députés. Étant une élection de proximité, il faudra, aussi, penser à l’envergure locale du candidat à présenter. Surtout qu’à côté des porte-fanions des entités politiques, la loi autorise toujours la candidature des « indépendants ». La conquête de la Chambre basse par un nombre important d’indépendants, qui en faisait la deuxième force, à Tsimba­zaza, avait faussé les prévisions de plusieurs analystes et roublards de la politique. « Les électeurs avaient voté pour de nouvelles têtes. Des personnes qu’ils connaissent, des mécènes ou notable locaux. C’était, aussi, une manière de sanctionner, voire un désamour envers les partis et les politiciens », opine un observateur, durant un échange sur les réseaux sociaux. Le nombre élevé de députés indépendants, à l’Assemblée nationale a, pourtant, renforcé la géométrie variable de cette institution. Du côté des tenants du pouvoir, la manière dont-ils vont aborder l’élection législative sera suivie avec intérêt. Un point intrigue, notamment. La coalition politique qui a porté Andry Rajoelina, jusqu’à la présidence de la République, affrontera-t-elle la course à la députation sous une seule bannière, ou en ordre dispersé ? Une coalition, en partie, représentée au sein du gouvernement. La loi sur les élections prévoit la possibilité pour « une coalition de partis politiques », de présenter des candidats. Il faudra, toutefois, être « légalement constitué ». Pour le nombre de sièges à pouvoir, la liste des circonscriptions électorales et le mode de scrutin à adopter, il faudra attendre le sort que réserve au projet de loi organique modifiant des points du texte sur les législatives. L’annonce de la date du scrutin, du reste, permet d’envisager l’échéance de la délégation de pouvoir de légiférer au président de la République.
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