Présidentielle - La HCC passe à la confrontation


L’issue définitive de la présidentielle sera connue, le 8 janvier. Avant, la HCC a décidé de passer aux confrontations, jusqu’à lundi. Confrontation. Un mot vociféré sur le parvis de l’hôtel de ville d’Antananarivo, depuis samedi. Un mot encore martelé, hier. En début de soirée, hier toujours, des informations ont indiqué que la Haute cour constitutionnelle (HCC), aurait donné le feu vert pour la tenue d’une confrontation. Une décision qui pourrait être à la suite à une demande du camp Ravalo­manana. Encore sur l’ancienne place du 13 mai, hier, maître Hanitra Razafi­manantsoa, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a déclaré, « nous voulons poursuivre les confrontations ». Sur les réseaux sociaux, un appel à manifestation d’intérêt des partisans du candidat numéro 25 afin de prêter main forte pour faire les confrontations à la Cour d’Ambohidahy, a été lacé. Il est peu probable, toutefois, que l’institution judiciaire laisse libre accès à n’importe qui à son enceinte. La conjoncture est, d’autant plus, tendue. Du côté de Bel’Air, siège du quartier général du candidat du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), l’on pesterait contre une insuffisance du temps imparti par la Cour constitutionnelle pour procéder à la confrontation. Ce serait, probablement, la raison pour laquelle, le camp du candidat numéro 25 se met à la recherche de ressources humaines pour prêter main forte. « La confrontation commence demain [aujourd’hui], et prendra fin, lundi. C’est insuffisant, étant donné le volume de nos requêtes, il faudrait au moins, trois semaines pour tout faire », affirme une source à Bel’Air. Seulement, au regard de ce qui s’est passé au siège de la Com­mission électorale nationale indépendante (CENI), avant la publication officielle des résultats provisoires, l’accès au site d’Ambohidahy devrait être très sélectif. Confrontation ciblée Les informations indiquent que le camp du candidat numéro 25 aurait déposé deux-cents quatorze requêtes à la HCC. Un chiffre loin des mille-cinq-cents requêtes annoncées sur le parvis de l’hôtel de ville, samedi. Sur le même place, hier, maître Razafimanantsoa, a répliqué « seule la HCC sait quelles requêtes nous avons déposé et quel est le nombre ». Selon la loi organique sur le régime général des élections et des référendums, « en tant que besoin, la confrontation des procès-verbaux (PV), peut être effectuée, selon le cas, au niveau de la Commission électorale nationale indépendante, de ses démembrements ou de la juridiction compétente, à la demande des candidats ou de leurs représentants dûment mandatés à cet effet ». Le candidat Ravalo­manana ou son mandataire a, vraisemblablement, inscrit dans ses requêtes une demande officielle de confrontation. Comme le souligne un juriste, toutefois, la disposition de la loi organique précitée « précise qu’il s’agit de confrontation des PV ». Durant la confrontation faite à la CENI par les lieutenants du candidat numéro 25, des indiscrétions ont chuchoté que le camp de Bel’Air n’avait qu’un nombre restreint de PV à confronter. Devant les partisans du favori du TIM, samedi, l’ancienne candidate Fanirisoa Ernaivo, a affirmé que le camp Ravalomanana aurait en leur possession les exemplaires de tous les PV issus de tous les bureaux de vote. Dans une réponse à la demande du candidat numéro 25 durant le traitement des résultats provisoires, la HCC a recommandé que les demandes de confrontation soient faites en précisant les bureaux de vote ciblés. Il est, probable, que la Cour d’Ambohidahy applique à elle-même ses recommandations. Le temps qui reste avant la proclamation des résultats définitifs du second tour de la présidentielle pourrait, en effet, ne pas permettre de procéder à « une confrontation et vérification de tous les plis électoraux », comme l’exigent les manifestants d’Analakely. Dans un communiqué, hier, la HCC a annoncé que la proclamation se fera le mardi 8 janvier, à 15 heures.  
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