Peinture - Les exposants au Tahala Rarihasina au bord des larmes


L’exposition de douze peintres à Analakely encaisse le mauvais impact du cafouillage aux alentours de l’Hôtel de ville. Ils se plaignent de la faible affluence. Déçus. La deuxième édition de l’exposition « Fang’ Art’O », au Tahala Rarihasina Analakely depuis le 24 décembre, frôle la catastrophe. Les douze artistes peintres qui y participent ne cachent pas leur déception face au mauvais résultat qu’ils ont enregistré depuis le début de la manifestation à l’Hôtel de ville. « Nous n’avons rien vendu depuis le début de la manifestation à l’Hôtel de ville. On ne reçoit presque plus de visiteurs. Nos clients potentiels ont peur de venir dans le centre-ville. Pourtant nous avons organisé cette exposition dans l’espoir de réaliser un peu de vente à l’occasion du Nouvel an, en guise de cadeaux. Nous n’avons vendu que quatre tableaux depuis le vernissage de l’exposition le 24 décembre, alors que la plupart d’entre nous vivons de notre art et nous avons des charges à payer », se lamente presqu’en pleurant Moïse alias Mistery, un des exposants. Et cette amertume se lit sur le visage des autres artistes peintres qui ont œuvré ensemble pour « Fang’Art’O II ». Naivo Haja, Le Ramah, Mc Kamar, Nary Arthur, Dolph, Tofy, Edouard, Toky Andriantsilavo, Mahenina, Ants’Art Zo et Oliva se trouvent dans la même situation que lui. Une centaine d’œuvres Ces douze artistes plasticiens ont investi de leur temps pour réaliser une bonne centaine de fresques afin d’organiser cette exposition dont le thème « Fang’Art’O », reflète leur style respectif. « Mélanger différents styles de peinture autour de cette exposition est l’esprit de Fang’Art’O, qui phonétiquement, signifie mélanges en malgache. On y trouve du réalisme, de l’impressionnisme, de l’abstrait, de l’aquarelle, de la peinture à l’huile, du pastel. Certains utilisent des supports qui sont leur marque de fabrique», précise Moïse. Cette deuxième édition de « Fang’Art’O » voit la première participation de Mc Kamar, une jeune femme qui s’exprime avec du papier antaimoro pour réaliser ses œuvres. L’exposition s’étale jusqu’au mardi 15 janvier. Mais les lendemains de ces exposants sembleront encore incertains si la situation aux alentours de l’Hôtel de ville perdure dans le mauvais sens.  
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