Ambato Boeny - Plusieurs dizaines de décès de rougeole signalés


Ambato-Boeny est le deuxième district fortement touché par l’épidémie de rougeole. Des autorités locales y rapportent plusieurs dizaines de décès, en quelques mois. Nous sommes témoins de plusieurs décès de rougeole, lors des descentes que nous avons effectuées dans la brousse, ces deux derniers mois. Nous avons vu et entendu parler de soixante morts, au moins. Nous avons même vu trois personnes d’une même famille, mourir simultanément», atteste une source auprès de la Gendarmerie Nationale à Ambato Boeny, hier. Une source auprès de la Police nationale de ce district indique, également, que cette maladie fait plusieurs victimes, dans le chef lieu du district. Une autre source martèle : «Nous avons enregistré au moins un décès par jour dans la commune urbaine d’Ambato Boeny, en deux mois. Parfois, ce nombre de décès s’élève jusqu’à cinq par jour ». Ambato Boeny est le deuxième district le plus touché par cette épidémie, après le district d’Antananarivo-ville. Selon le rapport du ministère de la Santé publique, le nombre de malades rapporté à la population dans ces deux districts respectifs est de mille quatre cent quatre vingt dix-neuf et de mille quarante-deux cas pour cent mille habitants. Alerté par ce fort taux de cas de rougeole dans ce district de la région Boeny, le ministère a envoyé une équipe sur place, récemment, pour lancer des investigations et renforcer la prise en charge. Cas confirmés «Nous avons réuni les autorités au niveau du district, dont les maires, le chef district, pour faire état de lieu de la situation. Nous n’avons confirmé que trois décès causés par la rougeole», explique le Dr Bodo Ramamonjisoa, directeur du Programme élargi de vaccination (DPEV), chef d’équipe. Ces Forces de l’ordre d’Ambato Boeny évoquent la difficulté de l’accès au soin dans la brousse. « A cause de l’insécurité, des agents de santé ont abandonné leur poste. Plusieurs personnes sont, donc, privées de soin», selon eux. Dans la ville, à cause du nombre élevé des malades, les hôpitaux publics affichent complet. D’autres préfèrent consulter des tradipraticiens. «Nous avons formé le personnel des centres de santé de base et celui des centres de santé privé, sur la prise en charge », rajoute le Dr Bodo Ramamonjisoa. Les habitants réclament des mesures plus adéquates. « Nous avons besoin de beaucoup d’intrants pour la prise en charge des malades et la prévention de la maladie », confie une source. Une campagne de vaccination contre la rougeole aura lieu dans les vingt-cinq districts les plus touchés par la rougeole, à la mi-janvier, selon le ministère de la Santé publique, hier. La campagne s’élargira dans d’autres districts.  
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